Un navire s'échoue sur Clipperton

Le 10 février 2010, à 12h36 GMT, le MRCC Papeete et les autorités de l’Etat en Polynésie française ont été informés de l’échouement du navire chimiquier SICHEM OSPREY battant pavillon maltais sur l’île de CLIPPERTON (Pacifique Nord) par l’agent maritime anglais du navire.

Le navire de 170 mètres de long en transit du canal de Panama vers la Corée du Sud (Ulsan) s’est échoué sur l’atoll qui est inhabité. Les raisons de son échouement restent à déterminer après enquête.

Actuellement, il n’y a pas de pollution marine et les 19 membres d’équipages sont sains et saufs. La cargaison du navire comprend du xylène en quantité importante, de la graisse animale et de l’huile végétale. Le capitaine ne signale aucune voie d’eau.

Le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française a mis en demeure le propriétaire du navire d’établir un contrat d’assistance et de remorquage sous 48 heures. Ce dernier prend actuellement toutes dispositions pour être en mesure de procéder à l’enlèvement du navire et de sa cargaison.

Le MRCC Papeete et le commandant de zone maritime entretiennent un contact permanent avec l’agent maritime et le navire. Un bâtiment de la marine devrait prochainement appareiller vers la zone de souveraineté française de CLIPPERTON.

MAJ 13/02/2010:

Ce bâtiment de 170 mètres de long est actuellement échoué sur 60 mètres par l’avant.

Au regard, de la cargaison qu’il transporte (xylène, graisse animale et huile végétale), une mission d’évaluation des risques doit être effectuée. C’est la raison pour laquelle, le remorqueur-ravitailleur REVI appareille ce jour à 17h de la base navale de Fare Ute.

Outre l’équipage du REVI, un gendarme et deux experts métropolitains de la lutte antipollution seront présents à bord.

Le REVI est prévu d’être sur zone le 23 février à 8h.

MAJ 27/02/2010:

Le 10 février le navire chimiquier Sichem Osprey s’est échoué sur l’île de Clipperton, placé administrativement sous l’autorité du haut-commissaire en Polynésie Française qui a mis en demeure l’armateur de faire cesser le danger représenté par le navire avant le 15 mars prochain.  Un bâtiment de la marine nationale, arrivé sur place ce jour, a indiqué qu’il n’y a, pour l’instant, aucune fuite de produit ni aucune pollution.

Selon le communiqué émanant du haut-commissariat de la République en Polynésie française, « le Sichem Osprey, navire de 170 mètres de long, battant pavillon maltais, transporte 10 500 tonnes de Xylène, produit toxique et inflammable, 6 000 tonnes de suif et 6 000 tonnes d’huile de soja. Le navire échoué sur une longueur de 97 mètres est de construction récente, avec double coque, et il n’y a à ce jour aucune fuite de produit ni aucune pollution (…). Après plusieurs tentatives, de déséchouement par la société d’assistance mandatée par l’armateur celui-ci a reculé de 15 mètres, toutes les tentatives de remorquage ultérieures pour remettre le navire à flot ont été infructueuses ».

La frégate Courbet de la marine nationale est arrivée sur zone ce matin, avec une équipe d’évaluation des opérations, dont un expert antipollution. Cette équipe a été hélitreuillée à bord du Sichem Osprey et « confirme que les opérations en cours se déroulent conformément au plan initial de remise à flot. »

Selon le communiqué, « l’équipe d’experts français a confirmé que la situation était stable (…). Des navires de pompage et de transfert de la cargaison sont attendus en début de semaine prochaine pour alléger le navire en vue de procéder à de nouvelles tentatives de remorquage à la faveur des marées de fin de mois. »

Le haut-commissariat indique qu’une « enquête préliminaire a été ouverte pour infraction au code disciplinaire et pénal de la marine marchande et pour mise en danger de la vie d’autrui. A ce titre, un officier de police judiciaire de la gendarmerie maritime, embarqué sur le Courbet, a débuté les auditions du capitaine et de l’équipage ». « A ce stade de l’enquête », précise le communiqué, « il n’est pas possible de se prononcer sur les raisons de l’échouement ».

MAJ 07/03/2010:

Le chimiquier Sichem Osprey qui s’était échoué sur l’ile de Clipperton le 10 févriera été déséchoué samedi. Depuis le 13 février, plusieurs tentatives de déséchouement avaient été tentées par les moyens acheminés sur zone (remorqueurs, barges) par la société d’assistance mandatée par l’armateur du navire, sans succès jusque-là. Hier, le navire allégé de prés de 40 % du poids de sa cargaison a pu, assisté par deux remorqueurs, être remis à flots et sans qu’aucune trace de pollution ne soit à déplorer.

2 réponses sur « Un navire s'échoue sur Clipperton »

Ce qui est a redouter c’est que le navire subisse des dommages suite aux marées, même si l’amplitude n’est pas importante, d’où une polution supplémentaire de l’atoll. Il est incompréhensible qu’avec les moyens modernes de navigation plus une veille optique obligatoire un bâtiment vienne litéralement s’encastrer sur le platier de Clipperton. Il faut croiser les doigts pour que celà se termine sans dégats pour l’environnement.
Un amoureux de Clipperton (2 séjours) et un ancien Officier Radio sur les Pétroliers.

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