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2016: Nos administrations ont découvert le Net

Par un article publié sur son blog, le très actif F8BXI nous apprend que le Règlement des Radiocommunications (R.R) publié par l’UIT est désormais disponible en ligne.

Il y a plusieurs années, dans un article concernant l’extension de la bande 40m, j’avais critiqué l’UIT qui ne distribuait ce document que moyennant finances.

Les choses ont évolué dans le bon sens, tant mieux.

Je note au passage que l’ANFR elle aussi a évolué positivement, puisque le Tableau National de Répartition des Bandes de Fréquences (TNRBF) dont je critiquais également la diffusion commerciale, est lui aussi diffusé gratuitement en ligne.

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Les z’indicatifs des z’activations

Je n’ai rien contre la voltige aérienne en général, ou son championnat du monde en particulier. Mais ce tweet du REF faisant la promotion de TM36CMVA qui m’a fait réagir hier. Je trouve ce genre de promotion déplacé de la part du REF, sur le fond et sur la forme.

Sur le fond, car la voltige aérienne, c’est sans doute très sympa, mais ça n’a pas grand chose à voir avec le radioamateurisme. Pas plus que le Tour de France , les 24 heures du Mans ou l’anniversaire de la rupture du barrage de Malpasset d’ailleurs.

Le REF me paraissait avoir saisi cette difficulté lorsque, pas un communiqué récent, il a fait la distinction entre les manifestations « radio » et celles qui n’ont pas de rapport, se plaçant un peu en retrait des secondes.

Mais après tout, c’est l’ANFR qui attribue des indicatifs, et donc qui est juge du bien-fondé des demandes (à ce sujet, il serait intéressant de connaître le taux de refus de ces demandes de la part de l’ANFR, étant précisé que, à chaque fois qu’elle accepte d’en attribuer, l’ANFR encaisse un petit cheqos…)

Sur la forme, c’est bien plus grave. Comme je n’avais expliqué dans un article en décembre 2007, la composition des indicatifs radioamateurs n’est pas laissée au libre choix de l’ANFR, puisque le RR de l’ITU en donne les règles.

La règle de composition de nos indicatifs est donc simple: Une lettre (pour B, F, G, I, K, M, N, R et W) ou deux, suivie d’UN chiffre, suivi de PAS PLUS DE QUATRE CARACTERES dont le dernier sera UNE LETTRE.

Si l’on prend l’exemple de TM36CMVA,  on a deux lettre (TM), un chiffre (3), puis CINQ CARACTERES (6CMVA), donc ce n’est pas conforme.

Et donc, quand en plus d’être d’un intérêt radio discutable, les indicatifs ne sont pas conformes, je trouve que le REF devrait s’abstenir d’en faire la publicité.

A propos du trafic en mobile

Un article posté sur son blog par F9OE traite de la possibilité de trafiquer en mobile.

Cet article ne contient pas d’erreur à strictement parler, mais semble entretenir une confusion. Je voulais laisser un commentaire à son auteur, mais cela semble impossible sur le blog.

Un rappel s’impose donc, et deux textes du Code de la Route doivent être examinés en particulier.

Le premier est l’article R412-6-1, qui énonce que:

L’usage d’un téléphone tenu en main par le conducteur d’un véhicule en circulation est interdit.

Est également interdit le port à l’oreille, par le conducteur d’un véhicule en circulation, de tout dispositif susceptible d’émettre du son, à l’exception des appareils électroniques correcteurs de surdité.

Les dispositions du deuxième alinéa ne sont pas applicables aux conducteurs des véhicules d’intérêt général prioritaire prévus à l’article R. 311-1, ni dans le cadre de l’enseignement de la conduite des cyclomoteurs, motocyclettes, tricycles et quadricycles à moteur ou de l’examen du permis de conduire ces véhicules.

Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe.

Cette contravention donne lieu de plein droit à la réduction de trois points du permis de conduire.

Il faut garder en tête (ou apprendre, si vous ne le saviez pas) que, selon un principe important, LA LOI PÉNALE EST D’INTERPRÉTATION STRICTE. Ceci signifie que chaque mot a son importance: On sanctionne ici un téléphone tenu en main dans un véhicule en circulation. Donc vous pouvez téléphoner avec un kit main libre (sur haut-parleur, puisque vous ne pouvez pas avoir un dispositif à l’oreille) en circulation, vous pouvez téléphoner en main en stationnement… et bien sur, et surtout, si ce que vous tenez en main n’est pas un téléphone, vous ne pourrez pas être valablement sanctionné par ce texte.

Il est cependant interdit d’avoir un écouteur dans l’oreille, qu’il s’agisse de votre iPhone, de votre iPod, ou de votre téïsque.

Si en gendarme (débutant) vous sanctionne au visa de cet article pour avoir parlé dans un micro, laissez-le donc faire, vous aurez gain de cause par la suite.

Il n’est donc pas exact d’écrire que « On parle beaucoup de téléphone mais nos micros, tenus en main, sont bien entendu concernés« .

Un second article à voir est l’article R412-6 du Code de la Route, qui contient un alinéa fourre-tout selon lequel « Tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d’exécuter commodément et sans délai toutes les manœuvres qui lui incombent.« 

Le gendarme moins débutant qui vous choperait en plein trafic pourrait donc vous sanctionner sur la base de cet article.

Mais, consolation, la sanction dans ce cas sera de 35€ et non de 135€+3points pour le téléphone ou l’écouteur.

NB: Non les ADRASEC, vous n’entrez pas dans la catégorie des véhicules d’intérêt général prioritaires.