Essai raté en BÉPO

Je vous avais parlé, autrefois, de mon clavier IBM. Hé bien je dois avouer que j’ai essayé de lui être infidèle, mais que ça n’a pas marché.

Le problème cette fois-ci n’était pas la qualité du clavier, mais la disposition AZERTY. Comme vous le savez peut-être, la disposition des touches selon la disposition AZERTY n’a rien d’optimisé, idem pour le décalage des touches entre des lignes différentes: Cela remonte aux temps de la machine à écrire, et a ses implications mécaniques. Chaque touche tire sur une tige, qui actionne un bras au bout duquel se trouve une lettre. Le décalage des touches permet le passage des tiges, et la disposition des lettres est optimisée pour éviter que les bras ne s’emmêlent (oui oui, j’ai tapé à la machine quand j’était gamin).

Bref, il n’y a aucune raison d’ergonomie ou d’efficacité à la disposition des touches sur nos claviers informatiques.

Alors pourquoi sont-ils comme ça ? Hé bien « parce qu’on a toujours fait comme ça »

A côté de ça, de doux rêveurs tentent de rationaliser la chose, et développement des dispositions de claviers beaucoup plus économiques, comme la BEPO en français. Séduit par la chose, j’ai pris l’option BEPO et décidé de passer tous mes claviers sur cette disposition.

Sur l’ordinateur portable j’avais collé des autocollants (ne riez pas, le résultat est beaucoup plus propre que ce que vous pensez) et pour les fixes, je m’était procuré des claviers Typematrix très sympathiques.

Sur le coup, c’est raide: Une fois le clavier branché, on perd tout repère, on redevient néophyte. Puis, avec l’aide de logiciels dédiés, on apprend la logique du bépo: Ne pas bouger les mains, garder les index sur les ergots du clavier. La frappe oscille d’une main à l’autre, les voyelles sont sous les doigts, c’est très élégant.

Sauf que je c’est super dur de s’arracher à des décennies d’habitude de l’AZERTY ! Du coup je multipliais les fautes de frappe (ce qui, professionnellement parlant, est assez moyen) et ma productivité s’en trouvait réduite…

Enfin, ma transition vers le monde Apple a achevé de me convaincre de revenir à l’AZERTY: Le clavier Apple est agréable à la frappe et au regard. J’ai donc laissé tombé, revendu mes Typematrix, et remis un clavier AZERTY sur le PC de la maison.

Conséquence: Mes filles, qui auraient facilement pu partir en BEPO ex-nihilo, démarrent en AZERTY elles aussi.

Et voila: On a toujours fait comme ça…

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TL922 saison 2

Je vous avais informé il y a déjà longtemps (en septembre 2011 !) de la panne de mon TL922 (et accessoirement du test de ses tubes).

Hé bien ce n’est que cette semaine que le TL922 est revenu à la maison ! En effet, suite à la panne j’avais changé les tubes bien sur, mais je voulais profiter de l’occasion pour apporter quelques modifications à mon vénérable ampli. Ces modifs m’avaient demandé pas mal de travail et, une fois terminées… ben ça marchait pas… j’avais localisé le problème au niveau de la Haute Tension, et comme c’est une partie pour laquelle je ne suis absolument pas équipé, j’étais un peu coincé.

Finalement, c’est grâce à l’aide amicale de F1TE que l’ampli est enfin redevenu actif. Merci Lucien d’avoir débuggé mes erreurs !

Voici une rapide description des travaux réalisés. C’est assez ancien maintenant et je ne me souviens pas de tous les détails, mais les modifs apportées concernent:

  • Une meilleure mise à la masse des tubes
  • Un démarrage en douceur
  • Protection de la ligne HT
  • Le changement du relayage TX/RX par des relais rapides pour pouvoir trafiquer en full break-in
  • D’autres petites choses

Je n’ai rien inventé, je n’ai fait que lire quelques sites de référence sur cet ampli, comme celui de PA0FRIcelui de F4EOH, les pages de AG6K ou de W8JI .. et j’ai utilisé le travail de W7RY qui a développé quelques circuits adhoc dont une platine « QSK board » intéressante.

TL922 W7RY
La platine W7RY

Je vous donne donc la liste des modifs avec quelques photos, n’hésitez pas à me demander des détails si certains points vous intéressent.

Le résultat est probant: L’ampli fonctionne, je peux trafiquer en full break-in, la commutation est silencieuse et surtout.. LES STATIONS ME REPONDENT A NOUVEAU !

Mise à la masse

C’est simple, il suffit de relier ensemble les pinoches des grilles, et de les mettre à la masse directement.

TL922 grilles
Les grilles

Démarrage en douceur

le TL922 n’est pas pourvu de circuit de « soft start », du coup l’appel de courant est fort à la mise sous tension, ce qui stresse les composants.

J’ai installé deux choses:

Sur le primaire du transfo « filament » j’ai inséré des thermistances CL-70 qui limitent le courant d’appel.

TL922 CL-70

Une fois alimenté en BT, une platine à relais alimente ensuite le transfo HT.

TL922 soft-start
Soft start à relais

Protection de la ligne HT

Il s’agit d’insérer un fusible et une résistance dans la ligne HT, pour protéger les circuits des court-circuits plaque/grille.

TL922 fusible HT
Un fusible sur la HT

QSK

A l’origine, la commutation de l’ampli de fait par de gros relais classiques, lents et bruyants. Le but de l’opération était de les remplacer par des modèles beaucoup plus silencieux et rapides. Il y a un petit relais reed à l’entrée et un relais à vide à la sortie. Les deux ont des temps de commutation <2ms.

TL922 QSK

Divers

Remplacement des capas HT (par précaution, celles d’origine devaient commencer à vieillir). Les capas modernes sont plus petites que celles d’origine, je ne savais pas comment les faire tenir en place dans le bloc plastique qui sert de « bloc de capas », c’est Lucien F1TE qui a eu la bonne idée de les entourer de scotch pour augmenter leur diamètre.

TL922 capas
TL922

Remplacement des petites loupiotes d’origine par des LEDs.

TL922 fiches N

Remplacement des socles PL par des N (c’est une manie chez moi)

TL922 coaxial

Remplacement du câble coaxial d’origine, qui avait vu passer assez de watts, par du coaxial téflon.

Nouveau comparatif sur les micro-casques

Dans cet article de Janvier 2009, j’avais fait un petit tour des alternatives possibles à Heilsound en matière de micro-casque.

L’une des pistes possibles est l’utilisation d’appareils destinés à l’informatique.

Aujourd’hui, je constate qu’une sélection actualisée des micro-casques a été publié par le site « les numériques ». Ne manquez pas d’y faire un tour !

Le comparatif complet remonte n’est pas vieux non plus: juillet 2011.

ZX81

Cette photo, croisée aujourd’hui au détour d’un blog, m’a ramené bien longtemps en arrière.

J’ai eu un ZX-81 à l’age de 8 ans (en 1983). Avec l’extention 16K RAM, et un clavier mécanique (qui n’est pas sur cette photo)

En y repensant, je m’interrogeais sur l’attitude qu’on eue mes parents, à l’époque, devant mon intérêt pour la chose informatique.

Certes, c’était sans doute quelque chose de très futuriste et prometteur, et ils ont sans doute voulu m’encourager dans cette découverte..

Certes, les programmes se chargeaient soit sur K7 (quand ça marchait !) soit en se paluchant un listing puis en tapant « RUN » à la fin, et il n’y avait pas internet (!) pour faire de mauvaises rencontres (même le minitel n’existait pas encore)..

Mais c’était quand même un « pari » et ils auraient pu craindre le caprice de gamin.

En y repensant, donc, je trouve que c’est une bonne chose qu’ils m’aient fait ce cadeau. Je n’ai pas fait carrière dans le domaine informatique, mais je suis certain que la programmation (BASIC) a formé mon jeune esprit d’une manière logique.

Je regrette seulement (un peu) de ne pas avoir continué à programmer (pour la petite histoire, mon programme le plus abouti était.. un logiciel de log , sur Amstrad !)

Et me trouvant désormais moi même presque à leur place puisque ma fille aînée approche des 7 ans, je me demande ce qu’elle va bien pouvoir me demander d’aussi saugrenu qu’un ZX-81 à 8 ans !

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Micro-casques

Des micros, il en existe pour tous les goûts: Micros à main, micros de table, micro de « studio », et micro-casques… Je suis adepte de cette dernière catégorie !

Concernant l’écoute, le casque est indiscutablement supérieur à l’écoute au HP, pour les petits signaux par exemple. En temps normal pour trafiquer, je ne peux plus me passer d’un casque sur mes oreilles. Les seuls moment où j’ôte le casque sont ceux où je fais autre chose et où le récepteur sert de « son d’ambiance ».

Il est bien entendu possible d’utiliser un casque sans nécessairement vouloir un micro-casque, mais avoir le micro devant la bouche permet d’avoir les deux mains libres et la tête aussi, ce qui procure un confort certain lorsqu’il faut utiliser les mains pour piloter l’ordinateur ou la station.

Vous êtes convaincu ?

En matière de micro-casques, le marché radioamateur est quasi-monopolistiquement dominé par la marque Heil. C’est une marque américaine (dont les produits sont fabriqués en Asie) appartenant à un radioamateur, qui a trouvé là un véritable marché « niche ».

Je ne déroge pas à la règle, et c’est ainsi que j’utilise depuis plusieurs années un micro-casque « Proset Plus » qui a la particularité de disposer de deux « capsules » micro aux sonorités différentes, l’une pour le trafic DX ayant vocation à traverser les pile-up, l’autre à vocation plus calme pour les longues discussions sur 80m.

Je suis globalement satisfait de ce micro-casque. Il donne de bons résultats audio, isole très bien des bruits ambiants, et est assez confortable à porter. Néanmoins, il faut bien reconnaître qu’il est assez cher pour ce que c’est, Heilsound abusant sans doute de sa position monopolistique sur ce marché de niche.

Par curiosité, je me suis donc mis en quête d’alternatives possible à Heilsound…

Il y a tout d’abord les micro-casques « informatiques ». Je les place en premier car on en trouve n’importe où et à n’importe quel prix, poussés par la popularité des applications de « tchat » comme Skype. Leur inventaire est impossible mais attention, le secteur informatique étant ultraconcurrentiel, on peut trouver dans cette catégorie des matériels de marques réputées (Sennheiser par exemple) à des prix très intéressants.microcasques-lmdn.jpg

Généralement, ces matériels sont plutôt de type « ouvert » (casque posé sur l’oreille et non enfermant l’oreille). Je préfère ceux de type fermé parce qu’ils isolent bien du bruit (utile lorsqu’on trafique à plusieurs), mais les « ouverts » ont leurs avantage, comme celui d’être plus légers et moins « étau ».

Compte tenu de la modicité des prix de ce type d’accessoires, il faudra que j’essaye, un jour. Cela pourra toujours être utile lorsqu’il fait chaud, et l’équaliseur de mon émetteur pourra améliorer la qualité audio du machin. Il y a quelques temps, j’ai d’ailleurs fait un QSO avec ON4UN qui utilisait un K3 avec un de ces micros-casques informatiques, précisément pour voir ce que ça donnait. Ça allait très bien.

Voici un test comparatif de quelques modèles.

Ensuite, il y a les outils « pro », notamment aviation ou BTP. Certainement très robustes, je dirai sans les avoir essayés que ce ne sont certainement pas les plus confortables. C’est un point très important, mine de rien, pour qui fait parfois des contests et est alors condamné à porter son micro-casque pendant 36 ou 48 heures non-stop. Si le micro-casque se révèle être un étau, le contest deviendra lui un supplice !

D’autre part, la fidélité n’est pas la raison d’être de ces outils professionnels, dont le but est surtout l’efficacité, les données techniques des fabricants donnent généralement une BP du style 300-3000 Hz.david-clark-h10-30.jpg

D’autre part, ces secteurs sont des marchés niche eux aussi, et les prix s’en ressentent, ils sont largement surévalués, vous ne trouvez quasiment rien à moins de 250€ et les prix s’envolent facilement jusqu’à près de 1000€. Si vous voulez faire le kakou et avoir le même casque que dans les films, libre à vous cependant d’investir dans un « David Clark ».

Allez faire un tour chez les revendeurs de produits pour l’aviation !

Enfin, il existe des micro-casques du domaine « audio ». Par exemple, ceux qu’utilisent les chanteurs à la mode sur scène, quasi-invisibles (les micros, pas les chanteurs) pour garder une liberté de mouvement. Pas trop adaptés.

Mais il y en a aussi des « normaux », de marques réputées, qui mériteraient d’être essayés par rapport aux habituels Heilsound: La qualité audio (du micro comme du casque) doit être supérieure, la fiabilité également, pour un prix pas forcément plus élevé (tout dépendra de votre choix).akg-hsc271.png

Avantage supplémentaire: Le public visé étant plus large et la concurrence plus affutée, les prix sont sans doute plus ajustés. On trouve de tels casques chez les revendeurs musicaux, ici par exemple !