Automne

L’automne arrive, je ne vais pas faire de la poésie sur les feuilles mortes (qui commencent à s’amonceler dans mon jardin) ni vous chanter « colchiques dans les prés », mais il faut bien constater que, côté radio, on commence à ressentir le coup.

La semaine passée, il y a eu de tout: Le mardi fût désastreux, je me demandais, le soir venu, s’il n’y avait pas un souci dans mon antenne tant le 20M était silencieux. Le vendredi, à l’inverse, on se serait cru en local à entendre les stations US discuter entre elles. Et hier, la « California QSO Party » a été l’occasion de contacter une douzaine de stations de la côte ouest.

Il y avait aussi l’Oceania DX Contest, ce week-end. Ce fût l’occasion de quelques bons QSO en passant (Fiji, Guam sur 20 et 15, Chatam..)

Il faudra quand même que je songe à m’équiper d’une antenne pour les bandes basses. Le 10-15-20 c’est bien beau, mais en hiver ça ne promet pas de longues soirées de radio ! J’ai hésité entre la solution « horizontale » (dipôle rotatif) et verticale, et je pense opter pour cette dernière, compte tenu de la faible hauteur de mon pylone. Je m’oriente vers une HF2V, pour 40 et 80M, en soignant le plan de sol.

J’ai aussi contacté ce WE les deux expés africaines du moment. Les hollandais qui sont au Liberia ont de drôles de méthodes de trafic. Quand ils appellent par chiffre, ils font 3 QSO par numéro et hop, au suivant ! Et hier, j’ai passé un bon moment à les contacter en split CW. J’avais beau appeler exactement sur leur split après un QSO, ils ne me répondaient pas. J’ai finalement compris qu’ils bougeaient systématiquement leur fréquence d’écoute après chaque QSO, et ayant compris ça, je suis passé tout de suite. C’était assez gratifiant, après la frustration première. Les espagnols qui sont en Guinée Equatoriale sont très demandés, mais je dois avouer qu’ils semblent parfois faire la part belle aux indisciplinés qui appellent n’importe comment dans le pile-up. Par deux fois, ils m’ont répondu « F1? » et abandonné immédiatement en répondant à quelqu’un d’autre. Si quelqu’un d’autre appelle alors que le DX demande un F1, et qu’il voit son comportement récompensé par le DX, pas étonnant que ce soit le bazar! Bon, j’ai finalement réussi à passer au troisième coup, mais je l’avais mauvaise.

Enfin, j’ai constaté sur le site de l’ARRL que ma « soumission » au DXCC avait été enregistrée. Il s’agit des cartes que F2VX avait pointées lors de la convention du CDXC. Avec cette soumission, sauf mauvaises surprises (opérations DX non approuvées par le DXCC), je devrais obtenir le DXCC en RTTY et me propulser vers les 200 en mixed. Il faudra attendre pour le savoir, sachant que le délai est actuellement de 3 mois !

"Construire sa station"

S’il y a bien un mythe dans le radioamateurisme français, c’est celui de « construire sa station ».

A une époque, pour l’examen, il semble qu’il fallait présenter à l’examinateur un émetteur-récepteur de sa construction et en expliquer le fonctionnement, étage par étage. La pratique courante était que, de candidats en candidats, on se repasse mutuellement « LE » poste bricolé et que chacun le présente comme son oeuvre, ceci avec la complicité silencieuse de l’examinateur qui, du moment que les bases théoriques étaient assimilées, admettait la magouille jusqu’à ce qu’il signale discrètement à l’un des candidats qu’il avait un peu trop vu le poste en question et qu’il serait bon d’en changer.

De cette époque demeure peut être le mythe de « construire sa station ».

Ce qui est regrettable, c’est que bien souvent encore aujourd’hui, construire sa station est considéré comme le seul moyen d’être un « vrai radioamateur ». Sous entendu, les non-constructeurs ont eu beau passer leur examen, ils ne valent pas un clou face au « canal historique » des radioconstructeurs.

Même s’il m’est arrivé de construire (principalement des kits) et que j’apprécie la douce odeur de flux de soudure, je ne suis pas un radioconstructeur.

Je ne dispose pas, d’un atelier de tôlerie dans mon garage, ni d’un laboratoire électronique dans une autre pièce. A vrai dire, je n’ai même pas d’oscillo ! Juste un multimètre…

Mais le radioamateurisme est défini internationalement comme un « Service de radiocommunication ayant pour objet l’instruction individuelle, l’intercommunication et les études techniques, effectué par des amateurs, c’est-à-dire par des personnes dûment autorisées, s’intéressant à la technique de la radioélectricité à titre uniquement personnel et sans intérêt pécuniaire « .

Même si la construction personnelle d’appareils radioélectriques n’est pas mentionnée, il ne fait aucun doute qu’une telle activité entre dans le cadre du radioamateurisme.

Mais pas seulement !

Prenons, par exemple, le défunt packet-radio. Faire du packet, cela pouvait se limiter à brancher un TNC (modem) à un émetteur-récepteur, et hop, trafiquer. Mais cela peut aussi amener à comprendre ce que l’on fait. Les couches OSI, les protocoles réseau, les systèmes de routage, les moyens d’améliorer l’utilisation d’une fréquence donnée.. Des notions sans doute plus utiles pour les communications d’aujourd’hui que la méthode de fabrication d’une self ?

En conclusion donc, de même que l’on peut construire un kit sans rien comprendre, on peut pratiquer une activité radioamateur en ne construisant rien mais en apprenant beaucoup !

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Au frais

Dans un article précédent, j’avais donné le lien vers une agence qui proposait des voyages vers des destinations du Pacifique paradisiaques.

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Cette fois-ci, voici une agence qui propose des voyages tout aussi paradisiaques, surtout pour la radio, mais vers des destinations à la météo moins clémente.

Ceci-dit, si vous voulez passer quelques jours à Crozet, Kerguelen ou Amsterdam, ou bien, à l’opposé, au Spitzberg, cette agence là est faite pour vous !

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Jeunisme

C’est en lisant, par curiosité, la présentation d’un bel ampli HF à transistors capable de délivrer 2400W PEP et vendu autour de 10K€ que j’ai repensé à ce refrain, que l’on entend souvent, du manque de jeunes dans le radioatameurisme.

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A y repenser, le postulat selon lequel « s’il n’y a pas de jeunes, le hobby est condamné » est faux. Pour prendre un exemple extrême, prenez les maisons de retraite, il n’y à pas de jeunes.. mais leur avenir n’est pas noir pour autant !!

Nous sommes à l’heure du “papy boom”, de nombreux actifs deviennent chaque année des retraités. Ils bénéficient alors de beaucoup de temps pour réaliser leurs rêves de jeunesse. Le retraité de 65 ans avait 15 ans en 1957, période où le radioamateurisme (qui, dixit certains, était à son « age d’or ») l’aura certainement fait rêver.

Certes, on n’a plus à 65 ans la mémoire ou les réflexes de ses 20 ans, mais cela pousse justement certains retraités à s’imposer une activité intellectuelle. Une activité légèrement scientifique comme la radioélectricité, ou bien une activité purement cérébrale comme l’apprentissage du morse a tout pour motiver les retraités !

Et n’allez pas leur dire que tout cela est dépassé ! Contrairement aux petits enfants qui auront vite fait de ringardiser nos TRX et notre morse avec leurs GSM qui font du MSN, les retraités s’en fichent pas mal d’être à la mode !

Si ce constat ne semble pas encore être parvenu jusqu’à nos associations, il est déjà assimilé par tous les « marketeux » du marché commercial radioamateur. Car il est indéniable que le retraité dispose de beaucoup plus d’argent que le “jeune” !

D’où une tendance actuelle au “haut de gamme” du matériel commercial. Un transceiver à 10K€, un ampli à 10K€, une antenne à 2,5K€.. Ces gammes là n’existaient tout simplement pas il y a 10 ans, elles sont nées avec le papy boom !

Et que dire de la mode des « boat anchors » qui pousse à trafiquer avec des postes vieux d’un demi siècle ?

Je ne prêche pas pour avaliser les QSO “prostate” ou la grabatisation de notre loisir, mais la vague actuelle du “papy-boom” et des retraités dynamiques est sans aucune doute un “filon” que nous aurions tort de négliger sous prétexte de jeunisme ! Reste à trouver les bons moyens de promouvoir le radioamateurisme vers cette « cible »…

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Radio logicielle (SDR) et fer à souder

Depuis quelques temps, un des débats qui anime le forum du site radioamateur.org est l’utilisation des techniques numériques pour transmettre de la voix en HF. Le débat est intéressant, et il ne faut pas nier qu’il s’y trouve des participants compétents dans le domaine. D’autres le sont moins mais écrivent quand même. Le plus surprenant est de constater que la majorité des participants semblent vouloir réinventer la roue alors que des transmissions numériques de la voix sur la HF, ça n’a rien de très révolutionnaire et c’est accessible par tous, regardez donc du côté de WinDRM..

La solution consiste à utiliser les standards de la DRM (Digitale Radio Mondiale), mais en diminuant la largeur de bande HF utilisée pour la rendre compatible avec les appareils habituels (disons 2,5KHz). A côté de nous, les stations broadcast en ondes courtes transmettent en numérique, mais avec une largeur bien plus importante (jusqu’à 20KHz).

C’est donc en m’intéressant à la question que j’ai été chatouillé par l’envie d’écouter ces fameuses radio ondes-courtes en DRM. J’ai essayé en utilisant mon récepteur habituel, mais même en « ouvrant » à 6KHz, c’était trop réduit et la seule chose décodé était.. le nom de la station (c’est déjà ça me direz-vous).l070039-51_2resized0x150.jpg

Depuis, le projet trotte dans ma tête. Après avoir un temps lorgné sur un récepteur DRM SDR, et surtout après avoir consulté l’excellente classification établie par F4DAN, qui m’a permis d’y voir plus clair, je m’oriente vers la réalisation d’un récepteur SDR 150KHz-30MHz présenté dans Elektor en Mai 2007.

Un kit a les mérites qu’on veut bien lui donner: Il est possible de tout monter sans rien comprendre (« le fil rouge sur le bouton rouge »), mais en général, cela incite quand même à s’intéresser à ce que l’on fait. C’est d’ailleurs identique en ce qui concerne la mise en oeuvre de logiciels pour émettre ou recevoir en DRM.

J’avoue mes lacunes: Pour moi, le sujet des signaux complexes I/Q reste intégralement (complexe.. intégralement.. héhé) à découvrir.

A suivre !

MAJ: Voir cet article où je présente la solution que j’ai finalement appliquée pour recevoir en DRM.