C’est ma femme qui a décelé l’anomalie en classant des QSL ce weekend (notez que nous avons des activités familiales palpitantes !)
Qui trouvera l’erreur ?
C’est ma femme qui a décelé l’anomalie en classant des QSL ce weekend (notez que nous avons des activités familiales palpitantes !)
Qui trouvera l’erreur ?
Depuis Newington (USA) ce matin, l’IARU a diffusé un communiqué de presse étonnant: La vente d’un bloc d’adresses IPv4 dont disposent actuellement les radioamateurs. Cette vente permettrait de dégager « plusieurs dizaines de millions de dollars » (!), c’est donc quelque chose de tout-à-fait significatif pour notre hobby, qui mérite qu’on s’y attarde.
Les adresses IP sont des adresses qui identifient de façon individuelle les machines connectées à l’internet. Vous disposez d’une adresse IP (attribuée par votre fournisseur d’accès), et les serveurs que vous consultez aussi (par exemple 173.194.78.94 pour Google France). Il faut attribuer des adresses à CHAQUE machine.
Or, l’Internet Protocol a été conçu à une époque où il semblait qu’une réserve de 232 soit plus de 4 milliards d’adresses serait largement suffisant pour couvrir tous les besoins. A cette époque reculée, dans les années 70, un radioamateur pionnier des réseaux (et du packet-radio), Hank Magnuski, a obtenu un bloc d’adresses à part entière, c’est à dire la plage composée de toutes les adresses commençant par 44, soit 16,7 millions d’adresses uniques, pour permettre le développement du packet selon la maxime « IP over everything » !
Aujourd’hui, l’allocation de ces adresses ne se fait plus entre copains autour d’une bière comme à l’époque beatnik, mais est confiée à l’IANA, qui dépend elle même de l’ICANN, puis à des groupes régionaux (RIPE en Europe) etc etc. Et surtout, de nos jours, les adresses IP sont une ressource rare. En février 2011, l’IANA a annoncé qu’elle n’avait plus de réserves. Pour cette raison, il existe une nouvelle version, appelée IPv6, qui permet d’allouer beaucoup plus d’adresses, mais c’est un autre sujet.
Cette rareté des adresse IPv4 donne lieu à de la spéculation: Certaines sociétés recherchent des adresses alors que les « autorités » ne peuvent leur en allouer. Elles sont donc contraintes d’en racheter à ceux qui les possèdent. A titre d’exemple, lors de la faillite de NORTEL, qui détenait 666624 adresses IP, plus de 80 entreprises étaient intéressées par ce rachat, et c’est finalement Microsoft qui a racheté 470016 adresses au prix de 11,25$ par IP !
Selon les déclaration de son Président, VE6SH, c’est dans ce contexte que l’IARU a été approchée de façon de plus en plus insistante, depuis plusieurs mois. Bien que n’étant pas « propriétaire » de cette plage d’adresse 44/8, l’IARU a déclarée être habilitée à négocier pour le compte des radioamateurs du monde entier, s’agissant d’une instance représentative auprès de l’ITU.
L’IARU a constaté que, bien que certaines de ces adresses soient allouées dans de nombreux pays, elles n’étaient quasiment plus utilisées, compte tenu d’une part de la déroute qu’a connu le packet-radio lors de l’avènement de l’internet grand public, d’une part, et au fait que les rares expériences d’IP par des radioamateurs se faisaient bien souvent dans d’autres classes d’adresses « privées » (adresses commençant par 10. ou 192.).
Dans ces conditions, l’IARU a négocié avec l’IANA la restitution du bloc 44/8, moyennant une contrepartie financière dont le montant n’a pas été révélé, mais de « plusieurs dizaines de millions de dollars », selon la déclaration officielle. Une telle valeur n’a rien de surprenant lorsqu’on fait le calcul: 16,7 millions d’adresses à 10$ chacune…
L’IARU a déclaré avoir refusé de céder ces adresses directement à des sociétés privées, bien qu’elle ait été approchée par de nombreuses « major » de l’internet. Elle a considéré qu’agissant comme mandataire d’un service non lucratif, elle avait privilégié une restitution à l’IANA, moyennant une « contrepartie équitable ».
De façon surprenante, il n’y a pas eu beaucoup de réactions à cette opération. Gageons que cela viendra lorsque la nouvelle sera diffusée. Certains ont toutefois reproché à l’IARU, sur des forums internet, de « vendre les bijoux de famille », de « brader le patrimoine du radioamateurisme ».
L’IARU, qui avait pris les devants, a fait valoir plusieurs points pour sa défense:
Le bloc d’adresses 44/8 était véritablement sous-utilisé (NDLR: c’est vrai en ce qui me concerne, je suis 44.151.34.7, j’ai du faire joujou deux ou trois fois avec cette adresse dans les années 90, et depuis…)
La valeur de ces adresses ira décroissante avec le temps, au fur et à mesure que l’IPv6 sera répandue. Elle aurait donc agi sagement en cédant les adresses IPv4 au moment du « peak oil », si l’on peut dire.
Enfin, selon l’IARU, les radioamateurs sont des gens aimant l’expérimentation (NDLR: je laisse à l’IARU la responsabilité ses propos), ceux qui souhaitent utiliser des adresses IP pourront le faire en IPv6, l’IARU ayant par ailleurs reçu attribution d’une plage d’adresse suffisante en IPv6.
Que l’IARU ait fait une bonne affaire, financièrement parlant, on peut le constater. Mais pourquoi faire ? Selon VE6SH, les fonds seront placés dans le cadre d’une « fondation », dont le but sera d’allouer des ressources financières aux projets portés par les sociétés nationales et les autres associations amateur (l’AMSAT a notamment été cité). Selon l’IARU toujours, « ces moyens financiers vont permettre au radioamateurisme non seulement de mener à biens une multitude de projets techniques et scientifiques, mais aussi d’assurer sa promotion et sa protection, le tout avec des ressources suffisantes, plus que jamais nécessaires ».
Reste donc à voir, concrètement, ce que cela donnera. Pour sa part, F6BYJ a déclaré « c’est une magnifique nouvelle, le REF-UNION a d’ores et déjà reçu l’assurance de recevoir une subvention conséquente pour la rénovation du système de chauffage de la Maison des Radioamateurs, à Tours ». S’opposant frontalement à une telle utilisation des fonds, F1PSH a rétorqué, sur un site web anonyme « tout cet argent est gaspillé, alors qu’on pourrait monter des projets « ballons » dans beaucoup d’écoles françaises ».
A suivre, assurément.
Mon attention (et la votre aussi peut-être) a été attirée par la lecture d’un article du blog radio « Sparky’s » qui, hier, relatait un étrange évènement: Un astronome travaillant à Arecibo aurait capté des signaux radio en provenance de l’espace. Les signaux se situaient dans la bande VHF basse. Après acquisition et traitement, il s’avère qu’il s’agit d’émissions télé.. d’il y a 47 ans, et qui auraient donc passé tout ce temps à se promener dans l’espace avant de revenir vers nous.
La lecture de tels article a au moins le mérite de faire rêver.. Ecouter en 2011 ce qui a été émis en 1964 ! On se prend à rêver du prodige technique que cela constitue, quand on connaît les difficultés à faire de l’EME.. Mais un court instant de rêverie plus tard, la raison reprend le dessus: Comment est-ce qu’une telle chose est possible ? Pourquoi maintenant, pourquoi sur cette fréquence, pourquoi cette émission…
Après avoir gambergé un peu, j’ai décidé d’aborder la question autrement et de « remonter aux sources », et j’arrive à la conclusion que cette info est tout simplement un fake. Ou, pour parler français, un hoax. Ah pardon.. une vaste fumisterie quoi ! (vous remarquerez que les fumisteries sont toujours vastes.. on ne parle jamais des petites fumisteries, c’est injuste)
Quelques indices:
Donc si vous avez des sources plus précises, n’hésitez pas à intervenir dans les commentaires, mais sinon, l’affaire est classée.
Pas d'autre article à ce sujet.
Librement traduit d’un article de K3NG.
Je n’approuve pas forcément tous les points, mais certains sont très bien vus