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Le cluster est la meilleure et la pire des choses..

Un peu d’écoute ce matin sur 14MHz.. 9Q1TB, TR8JCV, 5V7BR.. discutent tranquillement avec quelques stations françaises, en français. Et puis..

IK7BPV  14114.0 5V7BR  OP. ROBERT IN QSO  0559 12 Sep 2007

Quelques instants après, les russes débarquent, les appels se multiplient.. Le QSO est foutu, chacun se salue entre quelques « frequency is in use ».

En tournant mon VFO je retrouve 5V7BR quelques kilohertz plus haut. Il appelle CQ, je suis le seul à lui répondre. Et puis..

IK7BPV  14120.0 5V7BR  OP. ROBERT CQ      0606 12 Sep 2007

On fait notre QSO en français, puis Robert, à qui j’annonce qu’il a été spotté à nouveau, passe QRT.

Ces deux spots, non seulement n’auront servi à rien (ils n’auront permis à aucune station de réaliser de contact) mais en plus auront « tout cassé ».

A entendre sur l’air une démonstration aussi flagrante, ou à lire ce qu’en pensent certaines stations DX, il semble évident que le cluster peut rapidement se transformer en un outil tyrannique lorsque les moindres passages sur l’air d’un DX lui donnent droit à un déferlement d’excités, qu’il lui est impossible de faire un QSO paisible.

On lit souvent ici ou là des conseils sur une bonne utilisation du cluster: Ne pas spotter n’importe quoi, principalement. Il faudrait insister aussi sur « et pas n’importe comment ».

Mis à part les cas des contests ou des expés, je me suis imposé, depuis quelques temps, de demander au DX s’il souhaite être spotté avant de le faire. La réponse est généralement « non ». A méditer..

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radioamateur Trafic

Most wanted

Je viens de voir « Scarborough reef » s’afficher parmis mes nouvelles confirmations reçues aujourd’hui sur le Logbook of the World.

Comme dirait l’autre, « c’est peut être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup » !

Scarborough, c’est tellement mythique, non seulement par le côté irrationnel du classement en tant qu’entité de ces cailloux mais aussi par tout le mystère diplomatique qui entoure la préparation de telles opérations.. les occasions que l’on a de mettre une telle entité dans son escarcelle pour la première fois se comptent sur les doigts d’une (allez.. deux) mains.. P5, 3Y0, 7O..

hopscotch.jpg

Je ne boude donc pas mon plaisir, et même la confirmation sur le LotW est assez « virtuelle », elle annonce la QSL papier qui devrait arriver dans la foulée, dixit le manager. Vous la verrez de toute façon dans la colonne « QSL » du blog.

Si, par le plus grand des hasards, ces mots parviennent jusqu’à ceux qui ont permis cette expédition: Merci.

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Automatic Link Establishment

Je suis tombé par hasard sur un site web décrivant l’Automatic Link Establishment (ALE), et n’ayant pu satisfaire ma curiosité à la seule lecture du site, j’ai essayé le « machin » ce week-end. Naturellement, il fallait que je vous en touche un mot.

Des modes numériques, il en nait autant qu’il en meurt chaque mois, plus ou moins performants, innovants ou pratiques. Je ne suis pas du genre à m’extasier devant le simple attrait de la nouveauté, mais l’ALE est cependant un peu différent car, en plus du protocole « transport », il définit aussi un protocole « routage ». Autrement dit, l’ALE ne se contente pas de définir comment transmettre l’info d’un point à un autre, il définit aussi (en partie) quelle info doit circuler, et pourquoi faire.

Autant vous le dire tout de suite: je n’ai pas été convaincu par l’utilité du machin.

Dans sa théorie de fonctionnement, chaque station est censée veiller plusieurs fréquences (ce qui est réalisé en faisant QSY le transceiver à un rythme régulier, automatiquement par commande informatique) pour écouter si on l’appelle. Ensuite, l’appelant va à son tour appeler sur toutes les fréquences pour chercher à obtenir une réponse de l’appelé et, si réponse il y a, choisir la meilleur fréquence pour établir la liaison. La liaison peut ensuite se faire par messages courts style SMS. Un appel séléctif, en somme.

hfn_pilot_station_map1.jpg

Je n’ai rien trouvé dans ce système qui fasse mieux que l’opérateur radio expérimenté. Un radioamateur sait, par sa pratique, sur quelle bande appeler selon l’heure et la localisation du correspondant. De plus, le mode de transmission ne m’a pas paru très performant par rapport à d’autres, ni plus rapide.

J’ajoute que le système mobilise un bon petit tas de fréquences, et qu’aucun procédé n’évite qu’une station débarque à l’improviste sur une fréquence utilisée au préalable par d’autres OMs. Chacun est censé savoir, alors qu’elles sont silencieuses, que lesdites fréquences sont, à tout moment, susceptibles de servir aux « bip bip » de l’ALE. Carton rouge sur ce point.

Le seul attrait de la chose tient peut être à l’interopérabilité. Le système étant défini comme norme militaire MIL-STD-188-141, FED-STD-1045, les OM américains faisant partie de réseaux d’urgence peuvent s’en servir au sein de fréquences partagées.

Les réseaux d’urgence et la coopération avec les autorités étant ce qu’elles sont chez nous, ALE peut être rangé dans la catégorie des « j’ai essayé, ça marche » mais sans plus..

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Les balises NCDXF/IARU

De tous les moyens à notre disposition pour juger de l’état de la propagation, l’écoute des balises est sans doute le meilleur. Par rapport aux « simulations » informatiques basées sur les relevés géomagnétiques, les balises, qu’elles démentent ou vérifient les prédictions, vous permettent de déterminer précisément les zones géographiques que vous pouvez entendre (donc contacter) par radio et les bandes sur lesquelles vous pouvez le faire.

Sur les bandes VHF et aussi sur 28MHz, la multiplicité des balises peut poser un problème: On ne sait pas trop où écouter, on n’est jamais certain du bon fonctionnement de la balise censée être là, et aussi pour ceux qui ne pratiquent pas le morse, on ne sait pas trop d’où est celle que l’on entend.

Sur les bandes décamétriques, la NCDXF et l’IARU ont, depuis les années 80, mis en place un réseau de balises trop souvent ignoré, peut être parce que trop méconnu.

Ce réseau de balises est décrit en détail (mais en anglais) sur le site de la NCDXF. Le fonctionnement est le suivant:

Il y a 18 balises qui se partagent 5 fréquences (14,110 18,118 21,150 24,930 28,200).

  • Si l’on considère une seule fréquence, chaque balise y passe 10 secondes, donc en restant trois minutes (180 secondes) sur une fréquence, vous aurez entendu les 18.
  • Si l’on considère une balise, elle passe 10 seconde sur 14MHz, puis immédiatement QSY sur 18, puis 21, 24 et 28Mhz. Elle émet donc 5 fois 10 secondes puis se repose jusqu’à son tour suivant.
  • Si l’on considère un moment donné, il y a cinq balises qui transmettent en même temps (une sur chaque bande). Il vous faudra donc trois minutes par bande pour tout entendre, soit 15 minutes pour l’ensemble ou moins si vous n’écoutez pas les WARC par exemple.
  • Dans les 10 secondes qui lui sont allouées, chaque balise transmet son indicatif, suivi d’un long trait d’une seconde à 100W, puis un long trait à 10W, un à 1W et un dernier à 100mW.

Le tableau du site de la NCDXF permet non seulement de visualiser ce qui précède, mais vous donne également l’état des balises, car certaines demandent parfois de la maintenance et ne sont pas actives.

Pour nous aider à savoir « qui est où », de nombreux outils informatiques ont été développés. Il nécessitent, bien entendu, d’avoir un PC à l’heure (sachant qu’une transmission dure 10 secondes, si votre ordi est décalé de 10 secondes, il vous indiquera n’importe quoi).

J’ai personnellement essayé deux de ces outils:

Le premier est Propview, une application de la suite DX Lab qui est mon outil informatique principal à la station. Vous indiquez à Propview ce que vous voulez surveiller (une bande, une balise) et il se charge de déterminer à quel moment vous devez écouter quoi, et sur quelle fréquence. Naturellement, si vous utilisez les autres logiciels de la suite, il pourra faire QSY et faire tourner votre antenne dans la direction de la balise.

propview.jpg

Le second est le plus abouti dans le domaine, il est même fascinant. Il s’agit de Faros. C’est une application qui écoute tout seule ! Vous laissez tourner FAROS et vous le retrouvez, 24Heures après, avec un beau graphique de « quelles balises ont été entendues, sur quelles bandes, et avec quel rapport signal/bruit ». Faros va même plus loin en essayant de déterminer, d’après les délais de propagation, si les signaux entendus arrivent en Short Path ou Long Path.

faros.PNG

Le logiciel FAROS permet donc une écoute très précise des balises NCDXF et peut être « automatisé » pour envoyer en temps réel ses graphiques d’écoute sur une page web, par exemple.

Le seul regret en ce qui me concerne est le regret que FAROS ne puisse pas orienter les antennes. Pour obtenir des reports « neutres » (ne favorisant pas une certaine direction) il faut donc utiliser une antenne verticale.

Voila un bon projet pour un radio-club, qui permet de plus de rentabiliser 24H/24 le matériel qui ne servirait que quelques heures par semaine.

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CQ WW SSB 2006

Avalanche de diplômes chez F1JKJ ces temps-ci ! Quelques jours après celui reçu pour le CQ WPX RTTY 2007, je reçois aujourd’hui un diplôme pour ma participation au CQ WW SSB 2006 auquel j’avais participé depuis la Corse, sous l’indicatif TK1KJ, en monobande 14MHz.

cqww2006.bmp

Evidemment, étant le seul participant de Corse, je suis le N°1 !

Je n’en tire donc pas une satisfaction immodérée, mais toutefois le plaisir d’avoir fait plaisir, mes meilleurs souvenirs de ce contest étant les très nombreux « thank you for multi » entendus, et aussi le fait que les big guns venaient me chercher sur ma fréquence..

J’avais participé avec une installation un peu réduite niveau antenne (pas de beam) mais cela laisse une marge de progression ! Malheureusement, je ne retournerai pas en Corse cette année pour le prochain CQ WW. Nous verrons une prochaine fois.