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Conventions

Je n’irai pas à Fridriechshafen cette année. C’est loin et j’y suis allé l’an dernier. Peut-être l’an prochain ?

Par contre j’irai à la convention du CDXC à Pontarlier ! Je ferai le déplacement en voiture, donc si un lecteur de ce blog souhaite covoiturer sur tout ou partie du trajet, c’est possible. Pour l’hébergement, j’ai fait « roots »: Auberge de jeunesse, 19€/nuit !

Et je viens aussi de faire mes réservations pour la convention de la RSGB, les 8-9-10 Octobre prochain. Je ne connais pas plus que ça, mais il y a plusieurs avantages:

  • Je comprends mieux l’anglais que l’allemand !
  • Le programme a l’air bien rempli
  • La convention a lieu au Nord de Londres, près de Luton qui est un aéroport low-cost (Nîmes-Luton 62€ tout compris A/R).

Y a-t-il par hasard d’autres partants ?

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Visite à Paris

Une obligation professionnelle à Paris le Jeudi matin, c’est l’obligation d’y dormir le mercredi soir. Coup de chance, ça m’est arrivé la semaine dernière, alors que l’ARP organisait une conférence.. le mercredi soir !

Je ne connaissais l’ARP que par ses frasques anti-REF, mais j’avais constaté récemment à la lecture de sa lettre ouverte que mon point de vue et celui de F6GOX n’étaient finalement pas divergents.

Bref, après avoir flâné et mangé rue Mouffetard, je  me rends à l’ESPCI où a lieu la réunion. Dehors, un petit groupe discute QSL. Nous rentrons dans une salle confortable et après les présentations (nous sommes une quinzaine, je dirai) les intervenants exposent leurs sujets: F6FVY sur le CQ-WW-SSB depuis FY5KE, et F1VIP sur une antenne cadre utilisée par.. Saddam Hussein  !

Les sujets sont intéressants. Les antennes cadres sont plutôt une spécialité de parisien, je n’y connais pas grand chose. Pour ce qui est de FY5KE, la présentation met surtout en lumière la qualité de préparation logistique de telles opérations, nécessaire compte tenu de l’éloignement et du prix du transport.. ainsi que les qualités propres de la station, mais ça c’est une évidence (bravo à F5HRY pour son « serveur de beverage » !)

Un petit apéritif clôture la réunion et nous permet de discuter un peu, notamment avec quelques jeunes ingénieurs ou élèves-ingénieurs geeks-wifistes venus par curiosité. Les sujets sont variés, cela va des projets de l’ARP pour la remise en service d’une grosse parabole, aux projets des jeunes d’actionner à distance les freins de caddies de supermarchés, pilotés en VLF !

Si des jeunes ingénieurs venaient par surprise à l’une de vos réunions radioamateur, pensez-vous qu’ils repartiraient en courant, affligés, ou bien curieux et avec l’envie d’approfondir la chose ? S’il fallait une preuve de la qualité de cette réunion, je pense qu’elle à chercher par là !

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TK7C – Episode 4

L’expédition prend rapidement son rythme, même si celui-ci suit les aléas de la propagation, de la forme des opérateurs et des antennes utilisables.

Une des plus grosses surprises de l’expédition aura été la force des signaux japonais. Tout au long de l’expé, nous aurons droit à de véritables pile-up de station japonaises, sur toutes les bandes et dans tous les modes. Un soir sur 40m SSB, alors que je demandais aux stations européennes un moment de QRX au profit de l’Asie, une station s’entêtait à me répondre (avec deux lettres de son indicatif, ce qui n’est pas une bonné idée) avec un signal de 9+10. Après l’avoir rappelée à l’ordre nominativement, lorsqu’il a décliné la totalité de son indicatif, j’ai eu la surprise de comprendre.. qu’il s’agissait d’un japonais !

Les signaux étaient véritablement très forts, ceci en raison de notre situation géographique. Les simulation radio-topographiques réalisées avant le départ faisaient apparaître un angle de tir très bas vers le Japon grâce au relief dans cette direction. Globalement, nous gagnions près de 10dB par rapport à un terrain plat ! A notre grand plaisir, nous aurons pu constater qu’il y avait bien une réalité derrière ces chiffres.

Au final, les stations japonaises occupent la 4ème place du podium dans le log de TK7C, après l’Allemagne, la Russie et la France.

Quelle que soit la direction, globalement, le rythme est soutenu. Nous atteindrons plusieurs fois le rythme de 9 QSO/minute, c’est à dire en moyenne 3 QSO/minute dans chaque mode ! Imaginez un peu l’effervescence qui règne dans ces moments là ! C’est un véritable plaisir, pour les opérateurs comme pour ceux qui, tout en se reposant, surveillent les indicatifs qui défilent dans le log en réseau.

Pendant toute la semaine, nous avions un autre objectif: Réaliser autant de contacts que possible sur les bandes « délaissées », et particulièrement le 12m pour laquelle nous avions reçu des sollicitations avant le départ. Nous surveillions donc attentivement les ouvertures, mais la propagation n’est pas notre alliée. C’est finalement le Vendredi que la situation se débloque, les QSO s’enchaînent sur les bandes hautes, dans les trois modes, au rythme du QSB.

La présence de six DXeurs affamés n’est pas passée inaperçue sur l’île, et nous aurons plusieurs visites de la part d’OMs locaux, qui n’hésitaient pas à faire des heures de route pour venir nous voir. TK1CX, SWL Steve, TK5IH+YL, TK5EL, TK5XN.. chacun venant partager ses anecdotes, ses passions radio, et même des spécialités gastronomiques ! Ce fût ainsi beaucoup de bon temps partagé.

Le matériel, lui, a fonctionné sans difficulté. Mis à part les soucis à la mise en route, un coaxial coupé en plein pile-up par un quad qui passait à proximité, et le fort QRM récolté par une des spiderbeam, nous n’aurons aucun souci. Ce n’est pas forcément gagné d’avance: Le trafic ayant lieu 24h/24, tout reste en fonctionnement pendant une semaine non-stop. J’étais par exemple dubitatif sur les petites alimentations à découpage emportées, elles n’ont donné aucun signe de faiblesse. Les transceivers et les amplis eux aussi ont tenu le coup sans surchauffe.

Le Samedi 10 mai, après une semaine d’activité vient le moment du démontage. Nous nous étions fixé un objectif de 20000 QSO mais la dernière nuit n’aura pas permis de l’atteindre. Bernard F9IE, qui tout au long de la semaine aura montré l’exemple en matière de motivation au trafic, décide de rester actif sur 40m, en graphie et en phonie, pendant que nous démontons tout le reste. Peu avant midi, il franchit l’objectif !

C’est alors le moment de nous séparer, après avoir échangé quelques photos prises, et avec la promesse de prochains moments ensemble. Je repars en début d’après-midi, et après avoir déposé F6BIV à l’aéropost, j’embarque, la voiture chargée comme à l’aller,  sur le bateau du retour. Le lendemain matin, chacun est retourné chez soi, la tête pleine de « tango kilo seven charlie », au terme d’une expé qui, bien que modeste quant à sa destination, n’aura pas manqué de moments intenses !

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TK7C – Episode 3

La vie en communauté peut s’avérer très sympathique lorsque, le samedi soir après avoir tout installé et testé, vous prenez un bon repas ensemble.. mais elle peut aussi se révéler difficile lorsque, la nuit venue, vous vous apercevez que tout le monde ronfle, y compris votre compagnon de chambrée, et qu’il sera impossible de trouver le sommeil. C’est ainsi que j’ai fini ma première nuit (2h-6h) sur le canapé du « shack » où je m’étais réfugié.

Nous n’avions par mis en place de planning précis bande/mode/heures, mais le rythme s’installa naturellement. Le soir, certains restaient actif assez tard, la relève arrivait au petit matin. La journée, les remplacements étaient beaucoup plus simples. Certains faisaient la sieste au lit ou dans le canapé, plus légèrement. Toujours un remplaçant.

Globalement, je n’ai jamais eu le sentiment d’être au bagne, même si, parfois, lorsque vous vous retrouvez à 4h du matin en pyjama à appeler CQ CQ sans beaucoup de réponse, vous vous demandez un peu ce que vous faites là.

Je me souviendrai sans doute toute ma vie de mon premier soir sur 40m (je pense que c’était Dimanche 4), ce fût une expérience mémorable: Mon premier vrai pile-up. Il m’était arrivé, en contest par exemple, d’atteindre des gros taux de QSO/minute, mais là ce n’était pas tellement ça qui était en jeu, c’était le nombre de personnes qui appelaient.

Au bout d’un moment, le pile-up est tellement fourni que vous n’entendez plus rien. Pas un gros signal duquel vous pouvez extraire quelques lettres, ils sont tous gros. Il ne reste plus qu’un bruit indéchiffrable dans lequel il devient impossible de sortir deux lettres.

A ce moment là, vous comprenez que c’est à vous d’agir, il faut assurer!

Vous policez la foule, vous passez en split, vous appelez par numéro.. bref, après plus de trois heures « sous le feu », j’avais vraiment le sentiment d’avoir franchi un pas dans mon initiation radio.

Les soirs suivants, c’est avec une confiance grandie que je m’installais sur 40 ou 80, pour des partie de « faune » qui portent parfois bien leur nom.

[A SUIVRE]

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TK7C – Episode 2

Arrivés au Gîte, nous découvrons les lieux. Le bâtiment est une belle bâtisse en pierres, sur deux étages, à flanc de colline. Nous découvrons aussi que nous ne sommes pas les seuls occupants (le gîte propose deux logements) et qu’il y a deux superbes lignes hautes tension qui passent juste au dessus de nos têtes… Jérôme, le propriétaire, nous accueille les outils à la main: Nous sommes les premiers locataires de la saison, il est encore en plein ménage. Cela ne pose pas de difficulté, puisque nous devons d’abord travailler sur les antennes, à l’extérieur.

Le village de Chiatra dispose d’un seul commerce, une pizzeria, ce qui tombe très bien puisqu’arrivent 14 heures et que nous n’avons toujours pas déjeuné. Après avoir fait fonctionner le commerce local, nous étions enfin en mesure d’attaquer les choses sérieuses, c’est à dire le montage des antennes. La première sera la Spiderbeam 12-17-30m.

Pour moi, qui n’avais jamais vu de spiderbeam autrement que sur internet, c’était une grande inconnue. J’aurai sans doute passé longtemps à me gratter la tête en regardant la chose s’il n’y avait eu, dans l’équipe, un bon quota d’experts en la matière. Les docteurs ès-spiderbeam ont eu vite fait d’emboiter les tubes, d’y attacher les fils, d’ériger tout cela sur un mât télescopique, et d’installer le tout sur la terrasse supérieure de la maison.

tk7cmaison2.png

L’opération sera vite renouvelée pour deux autres spiderbeam 5 bandes, qui bénéficieront d’emplacements un peu moins privilégiés. Je dois dire que cette séance m’a permis de lever de gros doutes que j’avais au sujet de ces antennes, que l’on m’avais décrites comme étant des machins pleins de fils impossible à monter.

Nous terminerons par une antenne verticale pour le 80m, constituée d’un fouet (télescopique en fibre sur lequel nous attachons un fil) de 19m et de radians à sa base, puis un dipôle en sloper pour la bande des 40m.

C’est alors que réapparaît le propriétaire, qui nous annonce tout simplement que cela fait trop d’antennes, et qu’il faut les démonter.

Gloups.

Il faut des talents variés dans une équipe. En l’occurrence, la diplomatie de F6BIV sera utile pour répondre. Il obtiendra de bons résultats, puisque nous ne toucherons à rien dans l’attente de l’avis des autres occupants du gîte, pour qui le propriétaire souhaitait (chose assez compréhensible) ménager l’esthétique du lieu. Lesdits occupants, revenus quelques heures plus tard, ne formuleront pas de demande particulière de démontage. Ouf.

La topographie des lieux est assez simple: Nous sommes dégagés sur la moitié Est. Vers l’Ouest, on tire immédiatement dans la montagne. Vers le Nord-Est, c’est excellent, le terrain descend en pente vers la mer.

Le soir venu, les antennes sont donc installées. Rentrés dans nos locaux, nous décidons d’installer les trois stations dans le salon, côte à côte. Elles sont constituées ainsi:

  • Un YAESU FT-857 + ACOM 1010 pour la station SSB
  • Un KENWOOD TS-480 + ACOM 1010 pour la station RTTY/PSK
  • Un ELECRAFT K3 + ACOM 1010 pour la station CW

Chacune disposant également de filtres de bande DUNESTAR, ainsi que d’un PC portable pour le log (sous WIN-TEST, reliés en WIFI). Le K3 et le 857 sont alimentés par deux petites alims à découpage sur lesquelles je reviendrai.

Je m’aperçois à ce moment que mon interface MicroKeyer ne fonctionne pas, alors que je l’avais testée avec le K3 juste avant le départ.. Tant pis, je la démonte. Cela nous privera de la gestion du manip automatique et du lanceur d’appel SSB par Wintest, ainsi que du « CAT » pour le log. Chacun monte et configure sa station de son côté.

Enfin, après l’installation, j’ai le privilège de lancer le premier appel sur 80/SSB…

[A SUIVRE]