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Montage d’un pack batterie

Comme je l’évoquais dans un précédent article pas si récent que ça, l’envie m’a pris de faire l’expérience de la radio en portable, et pour commencer il me faut de quoi alimenter un transceiver.

J’ai donc décidé de me monter un pack de batteries, plutôt que d’utiliser une solution toute faite: Si le rapport prix/capacité des packs sur Aliexpress est trop beau pour être vrai, hé bien c’est sans doute.. trop beau pour être vrai.

Les accus

Restait à choisir les caractéristiques de mon pack. Après avoir tourné le problème un peu dans tous les sens, j’ai pris le parti de rester simple et d’utiliser des accus que l’on trouve partout pour pas (trop) cher: Des lithium-ion de type 18650.

Ce sont des accus cylindriques un peu plus gros que des piles AA (comme son nom l’indique, un accu 18650 fait 18mm de diamètre et 65 de long), dont la tension nominale est de 3,7V.

J’en avais déjà à la maison (pour des lampes torches) et j’ai aussi un chargeur qui les accepte.

J’en ai donc commandé une douzaine.

Accus 18650

A l’arrivée je les ai chargés, et j’en ai profité pour tester la capacité réelle de quelques uns. Mon chargeur dispose de cette fonction intéressante qui réalise un cycle charger à fond / décharger à fond / recharger à fond, et qui détermine combien de mAh l’accu concerné peut stocker. On était pas vraiment aux 3000 mAh annoncés, mais plutôt 2700.

La configuration du pack

Ces accus ont une tension nominale de 3,7V mais elle varie entre 4,2V (charge à fond) et 3V (vide). Mon objectif étant de 12V, il faut faire un choix entre 3 ou 4 accus en série.

Avec 3 en série on a entre 9V et 12,6V. Avec 4 en série, c’est entre 12V et 16,8V. J’ai opté pour trois (j’abrègerai en 3S), vu que mon petit IC-703 tourne a plein régime (10W) à partir de 9,6V.

Au niveau capacité, j’ai fait le choix de 3S4P, autrement dit « 3 en série, 4 en parallèle ». Donc 4 fois 2700mAh, soit 10,8Ah.

Le montage

La tendance majoritaire est de souder les accus entre eux pour former le pack. Comme il n’est pas question de souder en chauffant longuement les accus, on utilise généralement de la soudure « à point ».

Je ne suis pas équipé pour souder ainsi, et je n’avais pas trop envie de souder mes accus, pour la même raison qui m’avait conduit à sélectionner les 18650, à savoir leur polyvalence.

Je voulais pouvoir récupérer mes accus si j’en avais envie, pouvoir en enlever, en ajouter etc…

J’ai donc opté pour l’utilisation de petits embouts ad hoc.

Les embouts miracles

On insère un embout à chaque extrémité de l’accu, et hop, le voila beaucoup plus facile à assembler à ses voisins, aussi bien sur le plan mécanique (les embouts sont munis de rails qui s’emboitent entre eux) qu’électrique (ils sont terminés par des vis).

Après pas mal de tâtonnements, j’ai trouvé la bonne orientation des rails pour permettre un emboîtage facile.

Chaque accu muni de ses embouts

Après avoir cogité un peu sur la meilleure manière d’effectuer un montage « 3S4P », j’ai conclu qu’il fallait plutôt réfléchir en « 4P3S » c’est-à-dire faire des groupes de 4 accus qui seront mis en parallèle…

Les trois groupes de quatre

…puis placer ces trois groupes de 4 tête-bêche…

Les groupes attachés ensemble

…pour finalement les connecter en série

La mise en parallèle et en série

Le BMS

Le BMS est le « Battery Management System ». Il s’agit d’une platine qui aura pour fonction de gérer au mieux les accus, la répartition de leur charge, la profondeur de leur décharge.

J’ai donc ajouté à mes accus une platine BMS destinée aux montages 3S, et connecté la platine aux quatre points de tensions (0, 4, 8 et 12V).

J’ai terminé le tout par un connecteur powerpole, et protégé l’ensemble comme faire se peut, avec un film étirable alimentaire…

Me voila donc muni d’un pack d’environ 800g, d’une tension de 12V et d’une capacité de 10Ah !

A moi les grands espaces !

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Chassez le naturel

Dans cette édition 2020 du « Word Happyness Report« , les chercheurs constatent que les gens, sous nos latitudes, sont généralement plus heureux en zone rurale qu’en zone urbaine.

Il est très probable qu’après l’expérience du confinement, ce sentiment soit largement renforcé.

En ce qui concerne la radio, la même règle peut-elle s’appliquer ?

Le meilleur moyen pour le savoir est sans doute d’en faire l’expérience.

J’ai donc décidé de me lancer le défi de mettre sur pieds petit à petit une station portable QRP.

A ce stade initial, j’entrevois quelques écueils:

– Le gros portable:
Mon idée n’est pas d’avoir une station « transportable », ce qu’il m’arrive parfois pour trafiquer depuis la Corse. Mis à part le passage par le coffre de la voiture, une telle station est assez similaire à celle du QRA. Elle pèse lourd, et s’alimente sur le secteur. L’antenne demande un certain temps d’installation.
Ce que j’envisage est avant tout une station minimaliste, qui rentre dans un sac à dos, qui fonctionne de façon autonome en énergie. Avec une antenne efficace mais qui soit avant tout rapidement montée et démontée.

– Le shopping:
Le trafic portable semble être à la mode et l’on voit de plus en plus de matériel destiné à ce genre d’activités. Le KX3 d’Elecraft existe depuis pas mal d’années maintenant, mais il a été rejoint plus récemment par le Discovery TX-500 de 599, l’Icom 705 etc…
Il est paradoxale, pourtant, de se lancer tête baissée dans l’achat d’un tel appareil lorsqu’on vient de parler de minimalisme, il me semble.

– L’intellectualisation:
On peut passer des heures à théoriser le machin. Des heures à regarder les excellentes vidéos de OH8STN ou d’autres.
Mais ce qui compte avant tout, c’est de concrétiser cela. De prendre du matos, de sortir, d’installer et de tester. De se planter, d’améliorer, et de recommencer.

Où j’en suis ?

Je compte appliquer le principe que je viens d’évoquer: Prendre du matos, sortir, installer et tester. Me planter, améliorer, et de recommencer.

Il y a quand même un minimum syndical: Une source d’énergie, un transceiver, une antenne.

Il me manque l’énergie, je vais donc m’en occuper.

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Nouvelle QSL F1JKJ

J’ai profité du confinement pour me mettre à jour en ce qui concerne les QSL. Globalement, même si je me demande parfois à quoi tout cela rime, c’est un aspect du hobby que j’aime bien. Je tâche de suivre précisément ce que je reçois et ce que j’envoie, de sorte que même si j’ai du retard à rattraper, je ne suis pas en situation de banqueroute QSLesque.

Il y a des années, j’envoyais systématiquement une carte pour chaque QSO réalisé. J’ai cessé depuis, mais je n’en suis pas encore au stade où j’écris « no reply needed » ou bien « TNX » parce que j’ai la confirmation LotW. J’aime bien recevoir des cartes.

Et puis si vous me connaissez un peu, vous savez que j’ai la manie de tout scanner, et les QSL n’y échappent pas. Nous y reviendrons.

Ceci dit, après avoir fait le point, je me suis quand même aperçu que les QSL à envoyer en réponse avoisinaient les 600 et celles à envoyer en demande parce qu’elles m’apporteraient un crédit quelconque (pour le coup je prends en compte les crédits LotW) les 250…

Soit 850 cartes environ, alors même qu’il ne me reste qu’un petit tas de cartes F1JKJ et qu’elles mentionnent mes précédentes coordonnées.

Il fallait donc en refaire. Mais que mettre dessus ? Et comment les faire réaliser ?

Je me suis interrogé un moment sur ce que j’allais faire figurer comme photo. On retrouve des grandes catégories d’inspiration:

  • L’OM devant sa station
  • Les antennes de l’OM
  • L’OM et sa famille (ou son chien)
  • Les autres passions de l’OM (sa moto, son bateau…)
  • Les photos de sa ville, de sa région
  • Des trucs symboliques du pays (une tour Eiffel etc)
  • Des femmes à poil

Après avoir hésité pour une belle miche.. de pain, avec un combo franchouillard rillettes – pinard – fromage sur une nappe à carreaux, j’ai préféré une version minimaliste de l’OM devant sa station:

QSL F1JKJ

Je la trouve assez jolie, je peux le dire car ce n’est pas mon œuvre: N’ayant guère de talent en cette matière, j’ai préféré faire faire le design par un prestataire Photoshop sur Fiverr pour 15€, depuis la Roumanie.

De mon point de vue le jeu en vaut la chandelle, je trouve qu’elle se distingue des cartes que l’on reçoit habituellement. D’ailleurs elle m’a valu une pluie de « like » sur twitter !

Pour l’impression, j’ai passé en revue les divers imprimeurs habituels de QSL, qui avaient d’ailleurs été répertoriés par F5UII en 2014.

Par le passé, j’ai fait appel successivement à LZ1JZ, UX5UO, UA6HPR, YO3JW etc avec un niveau de satisfaction correct.

Mais c’est un commentaire de F5NBX qui m’a incité à chercher plus loin. Et en effet, les services de UNITEDPRINT (également appelé PRINT24) permettent de faire imprimer 2500 « cartes postales » en recto/verso couleur sur un papier de 300g pour 80€ environ.

Après avoir commandé chez UNITEDPRINT j’ai également reçu un devis de la part de VEOPRINT pour un prix sensiblement égal.

Le marché de l’imprimerie est généralement assez opaque, beaucoup de vendeurs vous proposent des produits imprimés mais ne sont que des intermédiaires qui sous-traitent l’impression ailleurs. Il est donc intéressant d’essayer de « remonter à la source » pour trouver les meilleurs tarifs chez ceux qui possèdent effectivement des imprimeries. Mais plus vous remontez à la source, plus vous avez à faire à des sous-traitants qui ont l’habitude de travailler avec des pros des arts graphiques. Le niveau de conseil diminue.

J’ai reçu les cartes aujourd’hui et le travail est tout à fait satisfaisant, en plus d’être rapide.

un carton de QSL F1JKJ

Je suis donc satisfait des deux « nouveautés » testées à cette occasion, qu’il s’agisse du design ou de l’impression.

Il me reste désormais à préparer et envoyer mes cartes. Là aussi je compte changer en n’utilisant plus d’étiquettes mais en imprimant directement sur les cartes.

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Panoramique et IC-7300

Il n’est pas étonnant que l’Icom IC-7300 ne fournisse pas de sortie IF, puisque ce transceiver n’a pas d’IF.

Comme on peut le voir, il numérise directement les signaux RF

Pour autant, et bien que cela ne soit guère surprenant, cette absence de sortie FI a pas mal fait jaser, car l’habitude avait été prise par de nombreux OM (dont votre serviteur, dès 2008) de brancher la sortie FI de nos transceivers à un récepteur SDR calé sur cette fréquence fixe pour permettre ensuite des traitements numériques comme l’adaptateur panoramique ou le skimmer.

Il existe bien des bidouilles qui se présentent comme une « sortie FI pour l’IC-7300 » mais de mon point de vue cela relève plus du marketing que de la réalité: Selon la compréhension que j’en ai (je n’ai pas testé) de telles extensions permettent seulement de prélever proprement du signal pour permettre un traitement par un SDR, mais contrairement à ce qui se faisait avec la FI, il n’y a pas de lien entre la fréquence de l’Icom et celle du SDR (sauf à les asservir par des commandes CAT).

Qu’on se le tienne donc pour dit: La sortie FI sur l’IC-7300, c’est du mirage.

On peut cependant se consoler modestement avec une sortie « adaptateur panoramique » qui est produite par le transceiver pour ceux qui aimeraient utiliser le soft de contrôle RS-BA1.

A ma grande surprise, il est possible de récupérer informatiquement cette sortie pour l’intégrer et en faire une utilisation assez graphique. Voyez par exemple ce que ça donne, intégré avec les spots, dans le logiciel DX-Lab que j’utilise:

Sur le plan de la configuration, c’est assez obscur cependant: Une telle sortie graphique ne passe pas par le CAT classique (CI-V en vocabulaire Icom) mais oblige à fonctionner en USB.

Cette illustration trouvée sur le site de DH4FR permet d’un peu mieux comprendre les choses:

Pour récupérer la sortie graphique, il ne faut pas fonctionner en « CI-V qui passe par l’USB » (on est alors limité à 19200bps) mais en « USB pur » (et ça tourne à 115200bps).

Ce choix s’opère par le biais du réglage SET / Connectors / CI-V / Unlink from remote.

Une fois paramétré ainsi, l’Icom 7300 va fonctionner comme il faut pour fournir la sortie graphique.

Vous pourrez ainsi enjoliver votre shack et impressionner vos visiteurs.

C’est à peu près tout d’ailleurs, car ne perdons pas de vue qu’il s’agit d’une image, et qu’aucun traitement (skimmer notamment) n’est possible.

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Bienvenue Icom 7300

J’avais décidé de remettre un peu d’ordre dans mon matériel, afin d’avoir sous la main un ensemble fonctionnel (ordi + interface + câble + TX).

A la réflexion, j’ai trouvé qu’il était un peu stupide d’investir quelques 200€ dans une nouvelle interface, donc finalement j’ai changé mon fusil d’épaule et opté pour un nouveau transceiver dont le rapport qualité-prix me semblait excellent.

L’Icom 7300 a en effet pour lui de nombreux avantages, dont le fait de se connecter directement1 à l’ordi. C’est beaucoup plus moderne que ce que l’on rencontre généralement, même si ce n’est qu’un déplacement de l’interface à l’intérieur du TX et que l’on continue à paramétrer des « ports série ».

La carte son est emulée également dans les deux sens. Donc vous branchez un seul câble USB et le tour est joué.

Bravo Icom pour l’efficacité !

  1. Dongle mis à part, puisque mon MacBook ne dispose que d’un connecteur USB-C !