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Cassez vos télévisions

johnp_casse_tv.jpgY’en a qui se plaignent de ce que la suppression de la pub sur France 2 grève son budget gna gna gna…

Y’en a qui se plaignent de ce que le gouvernement mette la main sur l’audiovisuel public, retour à l’ORTF gna gna gna…

Moi je n’ai pas de télé.

(Pré)avis de décès

En lisant le numéro de Décembre de QST, je trouve en page 66 un article intriguant concernant le service de bureau QSL.

L’article expose qu’une réflexion est en cours au sein de l’IARU concernant le fonctionnement, dans l’avenir, des bureaux QSL opérés par les associations nationales.

Le bureau QSL est certainement le service qui fonctionne le mieux au sein du REF-UNION. Tant mieux, car son fonctionnement est observé de près par les « gardiens du temple » pour qui tout ce service doit être assuré par le REF-UNION, gratuitement. Ainsi, toute limite du service envers les non-membres donne lieu aussitôt à des hauts cris.

Les règles en vigueur, comme le rappellent l’article, ont été adoptées en 1985. Depuis, beaucoup de choses ont changé, comme les frais postaux et l’avènement des confirmations électroniques pour les diplômes.

L’article indique qu’un questionnaire sera bientôt envoyé par l’IARU aux associations nationales, puis que des délégués (par régions IARU) seront nommés pour étudier l’avenir du système des bureaux QSL…

En clair, sans être prophète, on peut imaginer plusieurs pistes pour « l’évolution » future du système:

  • Suppression de l’obligation de distribution « universelle » (les associations ne seront tenues de distribuer qu’à leurs membres). C’est d’ailleurs la pratique de la plupart des bureaux aujourd’hui (sauf le REF qui préserve les intérêts de ses non-membres).
  • Éventuellement, (ré)instauration de mécanismes visant à limiter les envois. Nous ne payons rien, en France, lorsque nous envoyons des kilos de cartes. Ce n’est pas la règle, beaucoup de bureaux font payer, au poids par exemple. On peut imaginer que les bureaux destinataires se plaignent de ce que les bureaux à envois « gratuits » les inondent de cartes.
  • Histoire de voir l’avenir de façon un peu plus positive, on pourrait également imaginer des collaborations entre associations nationales autour des méthodes de confirmation électroniques. Le Logbook of the World est désormais bien implanté, il est opéré par l’ARRL, mais il serait très bon que d’autres associations puissent y participer afin -au moins- que les crédits LotW puissent être pris en compte pour d’autres diplômes que ceux de l’ARRL…

Quoi qu’il en soit, il faut s’attendre à ce que le bureau QSL disparaisse sous sa forme actuelle, c’est à dire celle de 1985.

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Mon clavier est une légende

S’il y a des pièces pour lesquelles il ne faut pas hésiter à dépenser un peu d’argent, en informatique, c’est sans doute celles avec lesquelles nous sommes en contact. Je me rappelle le jour où, après avoir cassé ma tirelire et payé plus de 5000 Francs de l’époque, j’avais ramené chez moi un superbe moniteur Sony Trinitron de 17 pouces.

Le carton était tellement énorme qu’il entrait à peine dans mon AX K-way.

A l’époque, un moniteur cathodique de cette taille c’était le luxe, alors que la norme était à 14 ou 15 pouces. J’avais immédiatement apprécié le plaisir procuré par la qualité de ce moniteur, et je n’ai jamais regretté d’en avoir payé le prix.

Je disposai, jusqu’à récemment, d’un ensemble clavier & souris sans fil. Un truc pas cher, mais ce qui m’avait attiré était l’aspect « mince » du clavier, qui me permettait de le laisser devant mon transceiver sans pour autant gêner l’accès au VFO.

Le clavier ayant récemment rendu l’âme, je me suis mis en quête d’un remplaçant de qualité. Quand vous demandez à un vendeur un « super clavier », il vous propose des machins de l’espace avec des leds partout, voire des écrans LCD, avec 250 touches, soit 104 pour le clavier et 146 pour commander le lecteur CD, piloter Winamp, allumer la douche ou le grille-pain. Mais ces idioties mises à part, le clavier est nul. Il pèse 200g tout mouillé, il est fait pour durer 3 ans (comme le PC) et procure un toucher naze.

Comme VRAIS bons claviers, je connaissais la marque CHERRY. Il semblerait qu’il en existe d’autres, comme DAS KEYBOARD. Mais figurez-vous que LE meilleur clavier du monde, selon la critique presque unanime, c’est le IBM MODEL M… et c’est précisément celui que j’avais dans mon placard !

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Les claviers « Model M » ont été fabriqués entre 1984 et 1996 pour accompagner les PC de la marque. Contrairement aux autres systèmes (membranes, capacitif ou dômes plastiques) les touches disposent d’un système « Buckling spring »(breveté) qui assure un toucher sans égal.

Je dois avouer que je n’étais pas très satisfait de ce clavier jusque là, principalement pour des raisons esthétiques: c’est un monstre par sa taille et par son poids (2,5kG), vous pouvez facilement vous en servir comme arme si quelqu’un vous attaque par surprise dans votre shack.

Il fait un bruit du tonnerre, lorsque vous tapez quelque chose ça s’entend de loin.

Mais maintenant que j’ai appris que mon clavier « Model M » était une légende, je le bichonne ! J’ai procédé à un nettoyage approfondi (facile d’ailleurs, car chaque touche est faite d’une « sous-touche » qui supporte un « capuchon »)(en passant, l’inscription de la lettre sur le capuchon n’est pas faite avec une décalcomanie à deux sous comme on en voit souvent, mais moulée dans la masse) et je pourrai désormais le montrer fièrement !

Mon clavier Model M date de 1990. Je ne sais pas si vous avez encore beaucoup de pièces informatiques en service qui aient plus de 18 ans ! Et si oui, c’est sans doute pour le fun (un vieil Amstrad dans un coin) mais surement pas parce qu’elles sont encore au top dans leur domaine ?

Autres temps, autres mœurs, aujourd’hui l’informatique est véritablement jetable et même IBM produit de la daube..

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La minute culturelle

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Permanence de la négativité

Je vous livre ci-dessous une traduction (par mes soins) d’un billet récemment posté par KE9V sur son excellent blog:

Si vous allez chercher dans la masse des données recueillies sur les radioamateurs et sur nos activités, et que vous observez ensuite de près les changements qui se produisent actuellement autour de nous, une autre conclusion [que la mort prochaine du radioamateurisme, NdT] peut être détectée.

Réalité ou bien vœux pieux ?

D’après moi il est possible que le radioamateurisme ne soit pas vraiment en train de mourir – mais qu’il soit plutôt en train de se transformer rapidement en quelque chose que ceux d’entre nous qui ont une licence depuis plus de vingt ans ne reconnaissent plus comme le passe temps qu’ils ont adopté initialement.

Ceux qui sont convaincus que le radioamateurisme, c’est principalement de la CW sur les bandes HF ont probablement des palpitations régulières en constatant la disparition de ce point de vue. Même chose, d’ailleurs, pour ceux dont le seul intérêt réside dans l’acheminement de trafic ou les réseaux SSB etc..

Voici une nouvelle règle qui reste encore à confirmer: si votre intérêt pour le radioamateurisme est fondée sur un seul type de trafic, il y a de fortes chances que vous ne soyez pas très heureux à l’heure actuelle, et l’avenir ne vous apportera que plus de frustration.

OK, cette règle n’est pas très scientifique.. mais elle est historiquement exacte ! Plongez donc dans les archives de QST, regardez les éditoriaux et vous découvrirez la multitude des pionniers passionnés qui ont préféré abandonner entièrement notre passion plutôt que de faire la transition des émetteurs à étincelles à la CW, puis de l’AM à la SSB. Cela se répète chaque fois qu’il y a une “révolution” de ce genre.

Rien n’a changé depuis cette époque, sauf que maintenant le temps entre les mutations est devenu tellement court que beaucoup d’entre nous souffrent de vertige technologique. A peine avez-vous compris comment faire du RTTY que vous arrivent une douzaine de nouveaux modes digitaux qui convoitent le trône du RTTY !

Un logiciel décode et transmet une CW parfaite et voila que les anciens, voyant cela d’un oeil mauvais, s’emploient à créer de nouvelles règles visant à rendre illégal le recours de telles outils lors des concours, tout en proclamant la mort du hobby …

Le mariage de la radio et l’Internet élargit les possibilités des deux mondes et nous fournit des possibilités de communication pour lesquelles nos fondateurs auraient payé cher – et pourtant les anciens crient que “ce n’est pas de la radio” et proclament la mort du radioamateurisme.

Vous voyez le point commun ?

Dans le futur, les modes de fonctionnement et les méthodes de trafic vont changer tous les 12 à 24 mois. Je pense que ceux qui peuvent s’adapter rapidement et suivre ce rythme de changements technologiques tireront un immense plaisir et une satisfaction personnelle de notre hobby. Ceux qui ne peuvent tolérer ces changements en viendront à mépriser le radioamateurisme – et en le quittant, ils laisseront une terre brûlée en essayant de pourrir ce qu’il reste.

La question de savoir si le radioamateurisme continuera encore à représenter quelque chose dans le futur est entre les mains de ceux qui, aujourd’hui, se sentent bien dans notre hobby.

Le conseil que je leur donne, pour ce voyage au rythme effréné, est de vite enjamber les dépouilles décomposées de la “vieille garde” qui a refusé le changement, avant de risquer de s’y enliser.