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Liens pour le week-end (S11)

TX5C va se terminer et 9X0R n’a pas commencé, donc week-end tranquille. Pour finir la semaine, quelques trouvailles du web:

  • Un petit topo sur l’utilisation des télétypes et du telex dans les agences de presse.
  • Un tutorial sur la soudure de CMS. En version simple, ou bien en version longue, avec des vidéos et tout.
  • Le Wave Bubble, un brouilleur RF très bien foutu.
  • Et puis, pour la déconne, le montpelliérain « Rémi » alias « n’importe qui » nous propose une vidéo de ses meilleurs « touch down » . Vraiment n’importe quoi, en effet, mais comme disent les jeunes, « LOL ».

Bon week-end !

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Clipperton

clipperton.gif

A l’occasion de l’expédition TX5C qui, au moment où j’écris ces lignes, est encore sur place, notre cher atoll français de Clipperton est d’actualité.

J’espère que vous aurez plaisir, comme moi, à écouter tranquillement quelques « reportages ».

Le premier est en anglais, c’est un très bon podcast de KE9V à propos de l’expédition FO8AJ qui a eu lieu sur Clipperton en 1954.

[audio:http://media.libsyn.com/media/ke9v/lde-50.mp3]

Le second est en français, c’est un document d’époque ! Il s’agit d’enregistrements faits lors de l’expé française de 1978 et rassemblés « sur cassette » par Alain, F6BFH, qui a la chance (avec son épouse) de faire partie des effectifs de TX5C.

[audio:Expe_Clipperton_MARS_1978_a.mp3,Expe_Clipperton_MARS_1978_b.mp3]

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F8BBL, Mc Gyver de la CW !

Bravo à Laurent F8BBL pour l’excellente idée ! Cela m’a fait penser qu’en mobile, il serait possible d’avoir un « contact » sur un doigt et l’autre sur le volant. Ainsi, il n’y aurait qu’à tapoter le volant pour émettre en morse !

Vite dit

Certains amateurs fortunés ont la chance de posséder des transceivers intégrant des écrans. Ces écrans peuvent servir à afficher le spectre à + ou – quelques kHz autour de la fréquence d’utilisation.

Ce serait chouette si les transceivers pouvaient intégrer les spots des clusters pour les afficher en même temps que le spectre. En plus des « pics », vous auriez des petites étiquettes au dessus avec l’indicatif spotté.

Les SDR défient l'entendement

Voila deux fois que je tombe de haut en prenant connaissance d’applications (matérielles ou logicielles) des « SDR » que je trouve particulièrement novatrices. Il fallait que j’essaye de mettre par écrit mes sentiments à ce sujet.

Prenons le cas de nos bonnes vieilles cartes son. Depuis des années, nous les utilisons, branchées à nos émetteurs ou à nos récepteurs, pour coder ou décoder une multitude de modes particuliers. La carte son numérise la bande passante audio, et l’ordi travaille en décodage sur les informations numérisées (l’inverse en émission). Cela, depuis le temps, nous l’appréhendons bien.

Avec les SDR, tout change d’envergure. On ne travaille plus sur des fréquences audio, mais sur des fréquences radio. Les transceivers commerciaux actuels fonctionnent ainsi: La FI est récupérée par un DSP qui traite le signal comme le programmeur le souhaite.

La partie matérielle du poste devient une « plateforme » servant à faire tourner un logiciel, qui fait la plus grosse partie du boulot (enfin.. c’est un peu vite dit.. comme dit l’adage « garbage in, garbage out »). Je pense que l’ampleur du changement est comparable au passage de la machine à écrire au traitement de texte sur ordinateur. A première vue, le but est le même, mais nous cernons aujourd’hui les possibilité de la micro-informatique, alors que son avantage sur la machine à écrire n’était peut être pas si évident il y a 30 ans.

Ainsi, un transceiver conçu comme un SDR peut se voir du jour au lendemain ajouter certaines fonctions par simple mise à jour de son logiciel. Vous achetez un récepteur qui ne reçoit pas la FM, et hop, après une mise à jour logicielle, voila qu’il sait le faire !

Notez que l’architecture peut varier. On peut tout aussi bien faire le boulot avec du « matériel de traitement numérique du signal » interne à un PC (en résumé, avec une carte son) c’est à dire hors du transceiver, qu’à l’intérieur de ce dernier.

A ce stade, on commence à brouiller les pistes: Dans nos petites têtes, nous avions bien cloisonné les choses. Toi, le TRX, tu t’occupes de la radio, toi le PC tu t’occupes de l’audio. Quand on regarde un PC avec un petit circuit « SoftRock » de quelques centimètres carrés nous afficher le spectre de toute une bande et nous restituer le son de telle ou telle station, nos repères se brouillent.

Mais les possibilités d’une telle division des tâches sont virtuellement illimitées, et quand ça devient vraiment innovant, quand c’est vraiment du travail d’artiste, là, moi, ça me laisse songeur.

Quelques illustrations marquantes:

Un exemple: Vous êtes dans un salon radioamateur. Un revendeur présente des transceivers. Contrairement à l’habitude (ou les transceivers présentés ne sont raccordés à aucune antenne)(merci les revendeurs), celui-ci à l’air de recevoir quelque chose. Vous vous approchez, vous augmentez le volume, et effectivement, il reçoit plein de stations. Il y a visiblement un contest. Vous tournez le VFO, et effectivement la bande est surpeuplée. Le vendeur vous dit « oui oui, c’est le CQWW SSB ».

Ce n’est pourtant pas le dernier week-end d’octobre ! Etonnant ? Non, pas avec la « time machine ».

Cette application (vieille de plusieurs années), à classer comme SDR, permet de numériser et d’enregistrer toute une bande (20m, par exemple) puis de la faire restituer par un vrai récepteur. Ce que vous entendez est un enregistrement, et en tournant le VFO, vous faites un QSY « dans le passé ». Imaginez votre tête si à ce moment vous entendez.. vous même !

Notons que l’enregistrement et la restitution d’une bande entière peuvent très bien se faire sans time machine, directement sur PC. Mais quand la restitution provient d’un récepteur, vraiment, les bras nous en tombent.

Prenons un autre exemple. Vous ne connaissez pas (ou mal) le morse. Comme moi, vous utilisez une « béquille », comme « CWget« . Ce petit logiciel décode assez bien les signaux reçus. Il faut simplement raccorder la carte son à la sortie audio du récepteur. Vieille méthode.

Faites entrer les signaux radio dans le PC, par exemple la FI de votre récepteur, et faites tourner « CW Skimmer« . Cette application va décoder TOUT ce qui passe dans TOUTE la bande. Jusqu’à 700 stations simultanément ! Vous n’avez plus besoin de cluster. Vous n’avez plus besoin de tourner le VFO. Vous voyez tout ! Vous êtes le roi du monde ! Spectre-man !

Ce n’est que pour le morse, mais « RTTY skimmer » ou « PSK skimmer » ne doivent pas poser de difficulté. Pour « SSB skimmer », il faudra sans doute attendre encore un peu, mais avec la reconnaissance vocale, et compte tenu de l’alphabet international, ça semble être à portée.

Imaginons que vous fassiez un contest avec cet outil. Devez-vous considérer que vous êtes « assisté », comme si vous utilisiez un cluster ? Ca se discute.

Un robot qui, à partir des signaux décodés, fasse un QSO automatiquement ? Ca existe depuis 15 ans, mais la généralisation, c’est pour quand ? Et pourquoi un QSO d’ailleurs ? En produisant un signal à fréquences multiples (multiplexé) vous pourriez répondre simultanément à plusieurs stations. Et si ça coince au niveau du règlement, le robot n’aurait qu’à intercaler les points et les traits d’une émission dans les blancs d’une autre. Voila que subitement, votre station devient capable de faire 10, 20, 100 QSO simultanément, sur la même bande. Pfiouu, va falloir trouver du monde pour tenir 48 heures !

Autre idée: A partir du moment où vous avez numérisé les signaux, ils peuvent circuler n’importe où, via l’internet haut débit. On pourrait donc imaginer un récepteur logiciel à « diversité géographique » qui utilise en les combinant des sources provenant de récepteurs SDR disséminés dans le monde entier. D’accord, des récepteurs à distance, il y en a déjà plein, mais là en l’occurence, le travail final de réception se fait chez vous ! L’internet ne sert que de substitut ionosphérique !

Autre chose. Imaginons qu’à la place des balises NCDXF on installe des récepteurs « skimmers » et que les récepteurs en question produisent des « spots » pour chaque signal décodé. Hé bien là on aurait fait le tour. Plus aucun signal ne resterait caché. Ce serait le cluster ultime. Vous appelez CQ sur une fréquence, un « skimmer » de quelque part vous décode et vous spotte instantanément. Les utilisateurs du cluster voient tout, tout de suite.

Paradis ou enfer ? J’avoue que mon coeur balance. Cela dépendra largement de ce que nous en ferons. Le développeur du « robot de contest », par exemple, a soigneusement évité de répandre son invention après avoir démontré le concept. Mais il faut avouer que c’est extrêmement palpitant.