Catégories
radioamateur

Automatic Link Establishment

Je suis tombé par hasard sur un site web décrivant l’Automatic Link Establishment (ALE), et n’ayant pu satisfaire ma curiosité à la seule lecture du site, j’ai essayé le « machin » ce week-end. Naturellement, il fallait que je vous en touche un mot.

Des modes numériques, il en nait autant qu’il en meurt chaque mois, plus ou moins performants, innovants ou pratiques. Je ne suis pas du genre à m’extasier devant le simple attrait de la nouveauté, mais l’ALE est cependant un peu différent car, en plus du protocole « transport », il définit aussi un protocole « routage ». Autrement dit, l’ALE ne se contente pas de définir comment transmettre l’info d’un point à un autre, il définit aussi (en partie) quelle info doit circuler, et pourquoi faire.

Autant vous le dire tout de suite: je n’ai pas été convaincu par l’utilité du machin.

Dans sa théorie de fonctionnement, chaque station est censée veiller plusieurs fréquences (ce qui est réalisé en faisant QSY le transceiver à un rythme régulier, automatiquement par commande informatique) pour écouter si on l’appelle. Ensuite, l’appelant va à son tour appeler sur toutes les fréquences pour chercher à obtenir une réponse de l’appelé et, si réponse il y a, choisir la meilleur fréquence pour établir la liaison. La liaison peut ensuite se faire par messages courts style SMS. Un appel séléctif, en somme.

hfn_pilot_station_map1.jpg

Je n’ai rien trouvé dans ce système qui fasse mieux que l’opérateur radio expérimenté. Un radioamateur sait, par sa pratique, sur quelle bande appeler selon l’heure et la localisation du correspondant. De plus, le mode de transmission ne m’a pas paru très performant par rapport à d’autres, ni plus rapide.

J’ajoute que le système mobilise un bon petit tas de fréquences, et qu’aucun procédé n’évite qu’une station débarque à l’improviste sur une fréquence utilisée au préalable par d’autres OMs. Chacun est censé savoir, alors qu’elles sont silencieuses, que lesdites fréquences sont, à tout moment, susceptibles de servir aux « bip bip » de l’ALE. Carton rouge sur ce point.

Le seul attrait de la chose tient peut être à l’interopérabilité. Le système étant défini comme norme militaire MIL-STD-188-141, FED-STD-1045, les OM américains faisant partie de réseaux d’urgence peuvent s’en servir au sein de fréquences partagées.

Les réseaux d’urgence et la coopération avec les autorités étant ce qu’elles sont chez nous, ALE peut être rangé dans la catégorie des « j’ai essayé, ça marche » mais sans plus..

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.