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Adieu Megahertz

mega.gifVous le savez sans doute déjà, la revue Megahertz est désormais du passé. Il n’y aura pas de numéro de Septembre, ni d’autres. Éventuellement, faites un saut chez le marchand de journaux, vous pourrez peut être encore acheter « le dernier ».

Difficile de mettre au clair les sentiments que m’inspire cette disparition. J’ai connu le radioamateurisme grâce à Megahertz, que je lis depuis 20 ans. A l’époque, F6EEM et sa grande g.. plume donnaient un ton assez caustique. La revue dérangeait, et Radio-REF a dû s’adapter.

Depuis une quinzaine d’années, c’est surtout F6GKQ qui présidait aux destinées de la revue. Soracom est devenu SRC et la revue a pris un tour plus professionnel. J’ai été abonné, j’y ai même tenu la rubrique packet-radio, un moment. Ironie du sort, j’avais envoyé à F6GKQ un article sur l’expédition TK7C, pour publication dans le numéro de.. septembre..

Dans le « dernier édito » sont évoquées les diverses causes de la mort du journal. Il y a surtout des facteurs conjoncturels: Prix du papier, prix de l’affranchissement. Certes, ce sont des coûts qui doivent grignoter les marges, mais je m’interroge surtout sur un facteur structurel: Quel était encore l’intérêt de Megahertz ?

La disparition de Megahertz, c’est un peu comme vendre une maison de famille où vous n’allez plus jamais. Vous y avez beaucoup de souvenirs, passé beaucoup de bons moments, mais vous n’y allez plus, et malgré tout la raison commande de s’en séparer. C’est inéluctable.

Je répète: Je ne reproche rien sur le plan éditorial à feu la revue, ni à ses auteurs. Mais, à titre personnel, je dois bien avouer que je n’achetais guère la revue, à laquelle je n’étais plus abonné (remplacé par QST), sauf pour accompagner un voyage. Et surtout, que je n’y apprenais pas grand chose. Toutes les actus, toutes les nouveautés matérielles, toutes les infos DX, toutes les annonces, tous les comptes-rendus.. tout est déjà sur internet. La question de fond, c’est de savoir si imprimer du papier tous les mois et l’envoyer par la poste à des lecteurs est un « business model » encore viable aujourd’hui.

Et maintenant ?

J’imagine qu’il faut souhaiter à Denis F6GKQ de retrouver du travail. Je lui suggère, si ces mots lui parviennent, d’ouvrir un blog, s’il n’est pas trop dégouté, pour continuer à nous faire partager ce qu’il souhaite, en toute liberté. Et surtout, je lui dit BRAVO et MERCI pour cette belle revue.

A première vue, le REF fait une bonne affaire. QST ne remplacera jamais une revue francophone. Il y a fort à parier que les inscriptions au REF remonteront un peu, ne serait-ce que de la part de ceux qui avaient fui lorsque la revue est redevenue obligatoire. Les recettes publicitaires de Radio-REF devraient remonter aussi (les annonceurs français qui boudaient quasi-unanimement la revue en seront pour leur frais). Et on peut espérer que le contenu rédactionnel s’étoffe lui aussi. Pour autant, il ne faudrait pas que Radio-REF ne voie qu’à court terme, la question de fond (imprimer du papier tous les mois et l’envoyer par la poste à des lecteurs) lui est aussi posée, et il serait bon que cela serve de leçon.

Accessoirement, Radio-REF étant désormais sans concurrence, cela devrait donner davantage de liberté, aussi bien sur le fond (rédactionnel) que sur la forme (format plus économique, tarifs publicitaires etc).

Enfin, la société SRC (402 617 443 R.C.S. MARSEILLE) va être mise en liquidation, dixit le site de la revue. Il faudrait suivre cela, mais éventuellement, il pourrait être intéressant qu’un éditeur fasse une offre de reprise. La société détient un stock (de livres, d’anciens exemplaires de la revue) et surtout la propriété intellectuelle et les archives de tout le passé de la revue. Reprendre cela (surtout les droits et les archives) éviterait que tout tombe dans l’oubli !

Je n'écoute pas Jean Pierre

Il y a peu de choses qui m’horripilent autant que d’entendre des OMs, lors d’un contact, utiliser le verbe « écouter » à la place de celui d' »entendre« .

Ce n’est pourtant pas compliqué, sans chercher dans les dictionnaires on peut dire en résumé que ENTENDRE s’attache à la forme alors qu’ECOUTER s’attache au fond.

Quand Jean-Pierre dit « William, je ne t’écoute pas bien, ce soir », cela n’a aucun sens. C’est ENTENDRE qu’il faut utiliser ! Le pire c’est que ceux qui font cette erreur le font volontairement. Ils ne diraient pas à leur garagiste « parlez plus fort, je ne vous écoute pas bien ».

Alors y’a vraiment un truc qui m’échappe… Il faudra qu’on m’explique.